Moi j'ai besoin de toute une vie
pour réapprendre à bien marcher,
à me tenir droit en public,
à croire en mes chances d'exister.
Je viens d'en bas, c'est imagé,
un marécage tellement gluant
qu' il t'empêche même de te lever.
C'est comme une deuxième croissance
avec ses douleurs et ses doutes,
ses joies face à l'adversité
et ses plongées dans le néant.
Put... que c'est dur d'y arriver,
le quotidien du galérien
qui rame, qui rame face aux courants.
Mais la roue tourne un jour ou l'autre.
un jour ça va et l'autre moins,
est-ce qu'il faut parler de destin?
Moi j'en sais rien, je fais de mon mieux,
je suis pas le plus courageux,
mais j'ai le mérite d'essayer,
chacun sa croix et son chemin.