Concert du dimanche

Par Autourdupuits
J'ai repris ma saison .
Chaque année de la fin du printemps au début de l'automne,je ponctue la fin de semaine en allant écouter un petit concert dans une des églises des alentours ou parisiennes.
J'ai commencé en grande pompe,la Petite Messe solennelle de Rossini par Le Choeur Régional Vittoria d'Ile de France,en l'église Saint-Sulpice -de-Favières.
C'est un endroit hors du temps dans la vallée de la Renarde.
On y accède par une petite route de campagne traversant des lieux-dits aux noms poétiques de L'Ecoute S'il Pleut,Mauchamps...
Dans ce village bucolique s'il en est se dresse une très belle église du XIIIème,dans laquelle ont lieu traditionnellement les mariages chics et dignes de ce nom dans notre région.

Ici point de catalogue Pronuptia et son additif Prénatal,c'est plutôt le créateur,la jaquette et son haut de forme.
Je vous reparlerai de cette église lorsque la restauration des  grisailles et des vitraux historiés sera terminée,dans le courant de l'été.
Rossini a désigné lui même la Petite Messe comme "le dernier péché mortel de (sa) vieillesse"

"Est-ce bien de la musique sacrée que je viens de faire ou de la sacrée musique?"

Rossini composera cette pièce à l'âge de 75 ans en 1863 à la demande du comte Pillet-Will pour son épouse la comtesse Louise.
Elle est créée le 14 mars 1864,dans la chapelle privée de leur hôtel particulier.
Quatre solistes,un choeur mixte,deux pianos et un harmonium.
Comme à chaque fois j'ai été émue par cette oeuvre.
Une heure et demie de bonheur,même si ici il n'y avait qu'un piano et un accordéon en remplacement de l'harmonium.
J'ai eu un coup de coeur pour la pianiste à laquelle j'ai trouvé des airs d'Emma Thompson,
Christine Lajarrige


Seps Premiers Prix au CNR de Saint -Maur-des-Fossés puis poursuit ses études au CNSM  de Paris.
Une interprétation tout en nuance et délicatesse.Les "piano"en abondance étaient on ne peut plus respectés sans pour autant atténuer les parties extrêmes du Credo ou les dernières mesures du "Dona nobis pacem"
Parmi les quatre solistes c'est vraiment la mezzo Marie Gautrot qui m'a accaparée.
Deux Premiers Prix mention très bien au CNSM de Paris
Elle débute à l'opéra à l'âge de quatre ans,en incarnant le petit Dolore dans Madame Butterfly

Je pense que je garderai longtemps en mémoire son interprétation de l'Agnus Dei
Un ténor et un baryton attachants,Malgré une carte de visite impressionnante la soprano ne m'a pas convaincue.

Un côté très bon enfant lors de ce concert les membres du choeur s'asseyaient sur les marches où ailleurs lorsqu'ils n'avaient pas à intervenir

Je ne sais plus où j'avais lu ces lignes notées dans un de mes carnets:
"Si le compositeur a intitulé la Petite Messe "solennelle",c'est qu'effectivement les rythmes;de marche,les tempi majestueux y abondent.Mais ces marches sont baignées d'une lumière ensoleillée,une lumière de sous-bois printanier qui tantôt perce timidement à travers les feuillages ,tantôt éclate brutalement de sa jeune ardeur à la faveur d'une clairière."
Elles collent parfaitement aux lieux et à l'ambiance,même si c'est sous la pluie que nous sommes repartis,comme nous étions arrivés du reste

Géraldine Casey  sopranoMarie Gautrot mezzo-sopranoDavid Ghilardi ténorNicolas Rigas barytonChristine Lajarrige pianoChoeur Régional Vittoria d'Ile de FrancePatrick Marco direction