Samir Nasri n’a pas fait le mondial. Il s’avance vers sa troisième saison avec Arsenal comme titulaire chez les gunners. Si Fabregas part il pourrait avoir les clefs d’un des grands du Royaume. Avant de prendre celles de l’équipe de France ?
Grand espoir français, Nasri a perdu, un peu, de son aura en France au point de ne pas avoir été sélectionné par Raymond Domenech dans les 30 puis dans les 23. Si les choix de l’ex-entraîneur des bleus ont souvent été contestables, l’éviction de Nasri n’a pas fait tant parler. Tout simplement parce qu’il y avait plus fort que lui.
Samir Nasri évolue le plus souvent comme milieu gauche à Londres avec l’objectif de créer du jeu depuis la gauche, de déborder, de passer dans les petits espaces et d’aider Cesc dans le dernier geste. En équipe de France, il y avait déjà Ribéry et Malouda pour le faire. Dans une position plus axiale, c’est face à Yoann Gourcuff et Abou Diaby qu’il a perdu sa place. Que doit faire l’ancien marseillais pour reprendre une place dans le groupe France ?
Peut-être espérer que Fabregas quitte le club. Ce serait une vraie perte technique pour Wenger mais l’occasion unique pour Nasri de s’affirmer et de tenir un rôle de relayeur offensif qui convient mieux à son jeu que celui de milieu gauche. Si la complicité ave Gael Clichy ouvre des centres et des dédoublements, Nasri a une tendance naturelle à porter le ballon, à se recentrer. C’est son jeu et c’est aussi celui de Fabregas, son capitaine.
Wenger aligne son numéro 8 sur la gauche mais a une bonne raison de le faire : la vitesse trop méconnue de Nasri. Wenger a raconté que Nasri lui avait une fois dit que ce n’était pas son poste, qu’il souffrait pour déborder. L’alsacien a répondu : « Celui qui bat Sagna à la course à l’entraînement, peut déborder tous les latéraux de la Premier League ». Pas faux. Nasri a un vrai coup de rein.
Cet été, Nasri a gagné des points en équipe de France sans rien faire pour. Laurent Blanc aime bien ce genre de joueur et surtout la concurrence va peut-être s’éliminer elle-même avec la mise en examen de Ribéry. Yoann Gourcuff lui a les faveurs de Blanc mais ne part pas forcément devant Nasri. Le chantier de la reconstruction est ouvert et Nasri peut y tenirle rôle de chef.
2010-2011, année fondamentale pour Nasri qui du haut de ses 23 ans a quitté le statut d’espoir. Il doit confirmer et s’affirmer s’il veut revenir en équipe de France. Pour y rester cette fois.
Nick Sammer