Giuliana, c’est la gentille jeune Napolitaine, auteure de Mamma Iana, qui m’a envoyé un colis sensationnel, dans le cadre du Foodie Exchange de juin dernier. Ce colis renfermait tout plein de belles et bonnes choses (merci encore Giuliana!) sorties tout droit de son Italie natale, qu’elle décrit affectueusement comme un endroit où chaque région a une spécialité distincte à découvrir et où les gens prennent le temps de vivre et de bien manger.
Malgré son jeune âge, Giuliana ne fait pas que cuisiner, étonnamment elle est aussi restauratrice de fresques et de peintures murales; à constater du talent, de la délicatesse et de la précision dont elle fait étalage à travers les superbes plats qu’elle nous offre sur son blog, on peut se demander si un jour elle sera mandatée pour la réparation des fissures de la chapelle Sixtine!
Un peu de compétition Michel-Ange? Les aventures de sa profession comme celles de son blog, permettent à Giuliana d’être constamment stimulée par la rencontre de ceux qui partagent ses passions; sa cuisine toujours changeante et jamais routinière, en est la preuve. Giuliana estime que de la nourriture, émane une forte énergie qui tout en rassemblant les gens, les rend heureux, décontractés et disposés à ouvrir leur cœur et leur esprit.
À la façon de Pivot, si Giuliana était un plat, elle serait probablement une fondue: «un peu de tout, harmonieusement combiné» comme elle se décrit elle-même. D’ailleurs Giuliana affirme qu’elle n’a pas de plat favori, que la plupart du temps, ses goûts suivent le cours de ses fantaisies et de ses humeurs. Elle adore par contre, découvrir de nouvelles saveurs; une qualité que lui a certainement insufflée sa grand-mère autrichienne, en lui cuisinant toutes sortes de savoureuses spécialités, tels que les biscuits au sucre de son enfance. Elle se souvient très bien de ces sablés que sa grand-mère cuisinait à Noël certes, mais certainement pas aussi bien que de la frayeur qu’elle et sa mère ont eue leur jour où elles avaient acheté une raie au marché.
Sans trop savoir comment l’apprêter, elles ont déballé la bête qui s’est mise à bondir partout dans la cuisine! Complètement paniquées, les deux complices sont sorties de la pièce à toutes jambes, en enfermant la raie sur les lieux du crime, espérant qu’une fois rentré, le père de Giuliana viendrait à la rescousse de ces damoiselles en péril! Mais le combat du salvateur chevalier s’avéra superflu, puisque la raie avait rendu l’âme, le soir venu.
À en croire cette histoire, il est clair que la diversité des ses expériences ont marqué le l’imaginaire culinaire de Giuliana; inspirée par La Cucina di Calycanthus, Il Pasto Nudo, Porgil’altrapancia, mais aussi très admirative de la créativité et de la mentalité de Ferran Adrià, Giuliana reste tout de même intègre, une vibrante artiste qui sait redonner aux fresques autant qu’à la cuisine, une couleur unique.
La très souriante Giuliana, et le super paquet qu'elle m'a fait parvenir!
- 1 livre abricots frais (8 à 10 abricots)
- Sucre (ou cassonade)
- Chapelure
- Beurre (facultatif)
- 1 tasse lait
- 2 cuillerées à table beurre
- Pincée de sel
- 1⅓ tasse farine
- 2 jaunes d’œufs
- Sucre glace (pour le service)
Dénoyauter les abricots en les gardant entiers, donc en prenant soin de ne pas trop les ouvrir.
Remplir de sucre ou de cassonade, le cœur vidé de chaque abricot, réserver.
Dans un poêlon, faire chauffer un peu de beurre sur un feu modéré et y faire griller la chapelure (il est possible de ne faire griller que la chapelure, sans beurre).
Retirer du feu et transférer la chapelure dans une assiette creuse, réserver.
Dans une casserole à fond épais ou en cuivre, faire chauffer le lait, le beurre et le sel, sur un feu modéré.
Lorsque le beurre est fondu, ajouter la farine d’un seul coup et mélanger vigoureusement à l’aide d’une cuillère de bois ou d’un batteur électrique.
Lorsque la pâte obtenue commence à se détacher des parois de la casserole, retirer la casserole du feu et ajouter les jaunes d’œufs un à la fois, en prenant soin de n’ajouter le second que lorsque le premier aura complètement intégré la pâte.
Laisser la pâte tiédir jusqu’à être maniable et la rouler sur une surface enfarinée, jusqu’à environ .5cm d’épaisseur.
Découper des carrée dans la pâte, selon la taille des abricots utilisés et de façon à ce que chaque carré soit assez grand pour complètement recouvrir un abricot.
Emballer chaque abricot réservé dans un carré de pâte en pinçant la pâte et en roulant les knödels entre vos paumes afin qu’ils soient le plus uniformes possible.
Dans une grande casserole, faire bouillir de l’eau salée et délicatement y plonger les knödels.
Laisser bouillir environ 5 minutes et retirer délicatement à l’aide d’une araignée (lorsque les knödels sont cuits, ils tendent à remonter à la surface).
Rouler doucement les knödels dans la chapelure grillée, les poser sur une assiette de service, les saupoudrer de sucre glace et servir aussitôt natures ou accompagnés de petits fruits et de glace à la vanille.
Source: Giuliana - Mamma Iana