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Repo Men

Publié le 23 juillet 2010 par Mg

Aïe, aïe, aïe… Molière s’inquiétait de certaines galères, nous serons plus occupés à nous demander ce que sont partis faire Jude Law et Forrest Whitaker dans Repo Men, espèce de mix inavoué de Gattaca ou autres Clones (argh..), où les organes se vendent.. à crédit.

Repo Men, scénario pas original tiré d’un livre intitulé « Repossession Mambo » (qui est dans le film, ils sont forts), c’est l’histoire d’un noble collecteur d’organes impayés (miam), qui se voit bientôt doté d’un cœur tout neuf, et est évidemment confronté à ses anciens collègues lorsqu’il ne peut plus honorer ses dettes. Évidemment (bis), cette expérience transforme sa vie, et il décide de lutter contre le système, et affranchir tous ses amis débiteurs du fardeau financier que représente une partie de leur corps, quitte à remonter au cœur du problème… ahem. Le film suit un schéma classique de présentation-problème-rédemption-quête salvatrice archi vue et revue, ne laissant planer aucun doute sur ce qui va arriver. Le manque de surprise et de suspense empêche donc dès le départ un certain intérêt pour ce récit où Jude Law tente d’exister et Forrest Whitaker nous rappelle qu’il a aussi joué dans Battlefield Earth (quand même!).

On ne leur en voudra pas d’avoir trop tiré sur la ficelle, car Repo Men se veut la dernière pièce de science fiction d’un mouvement qui connaît de nombreux classiques. Mais hélas, l’ensemble sonne un peu faux, entre Liev Schreiber qui euh.. ah oui, il est là aussi. Et Alice Braga qui semble de tous les projets d’anticipation (Predators, I Am Legend, Blindness…). Si tout est prévu pour nous faire croire à l’histoire, on a un peu oublié qu’il fallait remplir les costumes, décors, effets spéciaux… avec un scénario original. On suivra difficilement les aventures de cet agent devenu renégat, qui semble basculer sans trop d’hésitations (il y perd quand même sa femme et son enfant) de l’autre côté. Bien trop manichéen par endroits, le récit se découpe en deux camps, et fait jongler les personnages de l’un à l’autre sans vraiment de justifications plausibles. On notera que le jeune réalisateur (Sapochnick) qui signe ici son premier long, s’efforce de mettre un peu d’âme dans quelques effets (notamment les récupérations d’organes…), qui semblent malheureusement un peu grotesque dans cet ensemble mal fichu. Plus proche de la série B de qualité que du chef d’oeuvre, ce Repo Men aurait mérité à gagner en profondeur, plus sombre parfois, plus sérieux, pour éviter la banqueroute. Malheureusement on ne le retiendra pas longtemps.


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