Les clients ne changent pas, ou ne veulent pas changer. Depuis des années, nous ne comptons plus les clients dont les objectifs relèvent soit de l’acquisition de trafic, via des positions en première page de Google, soit du nombre de pages vues. KPI ? Vous avez dit KPI ? Désolé, je ne vois pas ce que vous voulez dire …
Encore récemment, un client me demande comme objectif des premières positions associées à un nombre colossal de visiteurs. Pourquoi, nous dirait Simon Sinek (cf. conférence TED intitulée How great leaders inspire action, et qui tourne autour du mot « Pourquoi », … « Pourquoi », « Pourquoi », cela fait du bien de le répéter) ? A quoi bon ? J’adore la dynamique du référencement et sa sainte-trinité, seulement, force est de constater qu’il a donné de très mauvais réflexes côté client. La course à la visite me semble dépassée depuis longtemps, et le contenu n’en sort pas vainqueur. Désolé de le dire ainsi et de manière aussi cavalière, mais « pisser du contenu » ne sera jamais source de profit.
Distribution « contenu / pages vues »
Pour pallier à cet égarement, Avinash Kaushik nous parle de la distribution « contenu / pages vues ». Imparable selon moi pour faire comprendre aux clients que la course au contenu n’est sans doute pas la meilleure solution. L’économie que vous réaliserez en production de contenus vous permettra de porter votre énergie sur la planification et la mesure.
L’idée derrière la distribution « contenu / pages vues », c’est de rapporter en pourcentage le nombre de pages physiques de votre site web ainsi que les pages vues pour une période déterminée.
Vous mesurez ainsi la distribution de contenu pour chaque section de votre site web et le pourcentage de visites pour chacune d’entre elles. L’axe vertical détaille l’unité de mesure (en %) tandis que l’axe horizontal présente les pages physiques par section (en bleu très clair) et les visites (en bleu foncé et orangé pour deux périodes distinctes dans mon cas).
Le signal
L’illustration ci-dessus nous montre ainsi que la rubrique 1 semble être la plus appréciée de la part des internautes (hors évènements), alors que sa volumétrie correspond aux rubriques 2, 3, 4 et 5. En termes de priorisation, les internautes nous donnent clairement un signal. Pourquoi ne pas en tenir compte dans notre stratégie de contenus ?
Lorsqu’Avinash Kaushik nous parle de cette technique, c’est pour un site gouvernemental. Cela peut également concerner des sites éditoriaux, des portails ou encore des sites support. La palette est assez large in fine.
Peu compliqué à mettre en oeuvre, j’ai pu récemment me rendre compte sur une mission que sur 100 pages physiques, seules 25 étaient réellement pertinentes pour les utilisateurs. Alors même si votre client vous rétorque qu’il ne peut se permettre si peu de pages, le message est passé.
D’ailleurs, si le client sait combien de pages son site comporte, croyez-vous que les internautes le savent ? Ont-ils une vision d’ensemble du nombre de pages physiques du site web qu’ils visitent ? Je ne le crois pas. Merci Avinash Kaushik. A nos tableurs Excel !