Sous le signe de la mer, tactile

Par Vanessav
A la plage, il apprend la différence entre sable sec et sable mouillé, celui qui glisse entre les mains ou celui des chateaux. Il apprend aussi à tenir en équilibre avec les vagues et à faire la planche, tout mouillé (voir frippé). Il va avec son arrière grand-mère à la recherche des crabes mais aussi de fucus vésiculeux pour éclater les billes de ces algues à lanières, visqueuses et souples. Assis dans l'eau, les mains ratissent la première couche de sable ou de vase pour sentir sous les doigts les coques de tellines délicates, dures mais comme vernies.
Le toucher d'étoiles de mer ou d'éperlans pêchés de la minute... des heures, des heures à toucher le côté rugueux et piquants des rousses,

la douceur visqueuse, souple et ferme des électriques... ou encore la peau sèche, froissée et cassante du poisson sorti du four.
D'autres pistes d'éducation aux impressions tactiles ici, là et là.
Un peu d'imaginaire après ce réalisme avec des animaux marins:

une sirène vigie face au port de pêche, un cheval au galot et sa queue de poisson fouettant l'eau actionnée par le papa et le lutin, vive les machines.

Un peu de temporalité aussi. Les dinosaures nous suivent aussi, en pensée: nous contemplons leurs contemporains qui leur ont survécu,

un coelacanthe pas en forme, souvenons-nous plutôt de ceux de "Ponyo sur la falaise" de MIYAZAKI,

les limules, elles, très actives (limules ressemblant un peu aux ohmus de MIYAZAKI, comme quoi mes références restent les mêmes!)... et redécouvrons que les ancêtres de cette tortue y étaient aussi en même temps que, mince mais oui, les insectes qu'il détecte au moindre mouvement ou ombre sur une toile (mais ceci est une autre histoire).