Selon une information publiée par Camfoot, l'inénarrable Otto Pfister, que je croyais en train de siroter tranquillement des cocktails dans une retraite dorée et payée en bonne partie par l'argent public camerounais, aurait envoyé sa candidature pour entraîner à nouveau les Lions Indomptables.
Je ne prendrai pas de gants pour dire qu'il s'agit là d'une sinistre plaisanterie. Monsieur Pfister est l'une des pires calamité qui soient arrivées au football camerounais, et il a beaucoup à voir avec le fiasco de la Coupe du Monde 2010, lui qui n'a rien fait pendant des années pour renouveler un groupe qui en avait bien besoin. Le fait que Paul Le Guen aie confondu la phase des essais avec la phase de réalisation n'enlève rien à la responsabilité du coach allemand.
Il faut aussi dire que la candidature de Pfister serait simplement impossible si le travail préalable de nettoyage que nous réclamons depuis longtemps avait été fait. Comme le souligne Benoît Assou Ekotto, le planning pour 2014 doit nécessairement précéder la nomination d'un sélectionneur, puisque celui-ci ne pourra travailler que sur la base d'un cahier de charges que nous, Camerounais, devrons lui fixer. Si ce travail préalable n'est pas fait, alors aucun entraîneur ne pourra rien pour nous.
Au fond, la candidature de Pfister est une vraie provocation, mais elle n'est pas si absurde que cela : cette pantalonnade correspond bien à la nature rocambolesque de notre chère bananeraie nationale.