La liberté au pluriel

Publié le 22 juillet 2010 par Dodo44

Avez-vous remarqué combien la vie paraît insister quand il est temps de saisir une vérité? C’est à ce curieux phénomène que je suis actuellement confrontée. Un thème alimenta récemment plusieurs conversations : la liberté du célibat.

Ô liberté au singulier! Que deviendras-tu quand on t’accordera au pluriel? Enfer… ou ciel?

La question était lancée dans la vallée tranquille des esprits libres comme l’air. Moi y compris… sans trop comprendre… mais je m’y applique. C’est ce que vous constaterez. Mon propos s’appuie sur ma préférée, la Loi de la conservation.

Mes amis de gars et de filles qui naviguent en solo résument leur peur en ces mots : garder notre liberté, celle de décider quoi faire de notre temps, sans devoir consulter une moitié, un compagnon, une blonde, une seconde opinion. En fait, nous avons peur de perdre notre liberté de nous déplacer à volonté.

Selon ma loi universelle de prédilection, il n’y a pas de création, il n’y a pas de destruction, seulement une transformation. Bon. Réfléchissons!

Cela signifie que la liberté dont je jouis actuellement n’est pas perdue, advenant d’un amoureux la venue. Ah! La chose ne serait donc pas possible, puisque tout est indestructible. Ma liberté ne ferait que prendre une autre forme. Parfait! Mais laquelle?

C’est alors que me vint une autre question. Je la leur posai autant qu’à moi-même. Quelle liberté vais-je trouver en couple que je n’ai pas célibataire? Ils eurent tous la même réaction : Quelle bonne question! J’attends encore leur réponse. Pour ma part, voici le fruit de mes dernières réflexions.

Côté solo, je gère mon temps comme je l’entends. Je sais aussi me fournir à moi-même une forme d’opposition. Ne pensez pas que vivre seule élimine toute conversation. Il existe en moi un esprit de contradiction qui veut avoir raison. On me dirait équipée d’un partenaire intégré. Vous le reconnaissez?

Côté duo, j’aurais un confortable avantage. La liberté de me coller à ce charmant personnage. Qui sera, je l’espère, favorable aux minouchages. Quoi d’autre? La liberté de partager en personne mes idées et les siennes. Après tout, n’est-ce pas le but premier de posséder un corps?

La vie est suffisamment virtuelle comme ça! N’est-ce pas?

Voilà une simple entrée en matière pour vous encourager, amis célibataires mûrs pour un changement d’air, à introduire le nous dans votre vocabulaire. Le serais-je moi aussi? L’avenir nous le dira, chers bogophiles.

D’ici-là, ma loi bien-aimée n’a pas fini de nous émerveiller!

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