Je me suis régalée à la rétrospective de Pierrick Sorin, au Lieu unique. J’ai ri à pierre fendre (n’importe quoi). On n’entendait que moi paraît-il. Les autres souriaient. Moi, je gloussais bêtement. Pourtant, je n’avais pas encore attaqué le petit verre de blanc du soir d’été, cher à ma moitié.
Sorin, disais-je. Pour ceux qui ne connaîtraient pas ce spécimen local, il s’agit d’un cinquantenaire vidéaste qui réalise des courts métrages et des dispositifs visuels très moqueurs. Il excelle dans l’autodérision, le mode burlesque, se rit de l’existence humaine et de la création artistique. Fervent pratiquant de l’autofilmage, il est souvent l’unique acteur des histoires qu’il invente, mais se déguise et se duplique volontiers. Enfant de Méliès, il est connu pour ses petits « théâtres optiques », mélanges d’ingénieux bricolages et de technologies nouvelles, qui le font surgir comme par magie dans l’espace, sous forme de minuscule hologramme, parmi de vrais objets. Un régal, à consommer sans modération jusqu’au 26 août.
Après quoi je suis allée acheter quelques bouteilles à La Maison des vins de Loire en prévision de ma semaine de vacances dans le Morbihan (deux muscadets, dont un cru communal, et un coteaux-d’ancenis cépage malvoisie). Au fait, pas sûre de vous l’avoir dit, mais il y en a désormais une à Tours, de Maison des vins (au 25, rue du Grand-Marché). Même principe qu’à Nantes, Saumur et Angers : vous pouvez goûter la sélection de vins ligériens et les acheter au prix producteur. Autre option, vous arrêter à Saint-Hilaire-Saint-Florent pour l’expo « LuX, la face cachée de la bulle », présentée dans le fraîches caves d’Ackerman… et faire provision de X Noir pour les soirées d’été.
Photo : Je vivrais bien d’amour et de bulles fraîches. C’est quasi le cas, à l’exception de quelques crêpes et coupes glacées. Si c’est vrai.