Gramophone889 : poème "Le Larbin"

Par Illusionperdu @IllusionPerdu

LE LARBIN

Les bras portant de lourdes calebasses

Le flandrin déambulait la tête basse

Avec le dos voûté des condamnés

Que l'on nomme à perpétuité

Il regardait la pointe de ses pieds

Et.ses yeux plongeaient dans l'humilité

Visage émacié, fatigué, creusé de rides

Visage blafard inondé de sueur acide

Pauvre larbin vêtu d'habits de valet

D'un valet de livrée qui cavalait

Derrière une petite femme énergique

mégère qui le prenait pour un moujik

Une femme jusqu'au bout des seins

Qui par mariage s'offrait un larbin.

Il n'était qu'un mulet de charge

Ayant parfois droit à décharge