LE LARBIN
Les bras portant de lourdes calebasses
Le flandrin déambulait la tête basse
Avec le dos voûté des condamnés
Que l'on nomme à perpétuité
Il regardait la pointe de ses pieds
Et.ses yeux plongeaient dans l'humilité
Visage émacié, fatigué, creusé de rides
Visage blafard inondé de sueur acide
Pauvre larbin vêtu d'habits de valet
D'un valet de livrée qui cavalait
Derrière une petite femme énergique
mégère qui le prenait pour un moujik
Une femme jusqu'au bout des seins
Qui par mariage s'offrait un larbin.
Il n'était qu'un mulet de charge
Ayant parfois droit à décharge