Arthur H ou Mathieu Chedid ne jurent que par lui, le trompétiste libanais de génie : Ibrahim Maalouf. Jouant, comme rarement avec une trompette quatre temps (orientale), il s'amuse des influences jazz, orientales et classiques et savoure les oreilles d'une mélodie qui emporte très loin. Le jazz, qui enfante partout et même où on l'attend le moins, confirme son rang de musique à part du temps. C'est, comme on a coutume de le dire, la plus savante des musiques populaires et la plus populaires des musiques savantes. Ibrahim Maalouf est au Festival Jazz à Vienne et se produit aussi un peu partout en France et à l'étranger. Si vous avez l'occasion de l'entendre, ne le ratez pas. Sa musique est une tectonique des cultures, mêlant les sangs et les sons. Il marque, embélit et porte admirablement la rupture, la plus belle des ruptures.