Donald Vanderdamp n’est pas le président le plus populaire de l’histoire des États-Unis. Loin s’en faut !
En raison de son refus de signer les onéreux projets de lois qui lui sont soumis, tout le Congrès s’est ligué contre lui. Sénateurs et Représentants l’ont d’ailleurs affublé d’un nom de code très sympathique: Don veto !
Il persiste néanmoins dans sa politique de restriction budgétaire car, chose extraordinaire à Washington, Donald Vanderdamp se moque des sondages ; il n’entend pas briguer de deuxième mandat. À l’occasion de la nomination d’un nouveau juge à la Cour suprême, son premier adversaire, le très ambitieux et (impayable) sénateur Dexter Mitchell, mène la fronde contre la présidence et torpille les deux candidats proposés par la Maison-Blanche.
À bout de patience, le président a une idée insolite : faire appel à la séduisante et impertinente juge Pepper Cartwright, une des figures les plus aimées du pays, vedette d’une émission de télé-réalité qui caracole en tête des audiences.
A la Cour, notre héroïne, texane pur sucre et fière de l’être détonne et fait tomber les masques. Ne comptant plus ses ennemis, elle va se trouver très vite au coeur d’un noeud juridique terrible et d’une histoire d’amour inattendue.
Bousculant avec verve l’establishment et le politically correct, cette satire croque avec une énergie rare les coulisses du pouvoir et les dérives d’une société où le délire médiatique, l’extravagance des milieux de la télévision et le cynisme de la vie politique se mêlent pour former un cocktail détonnant.
A savourer sans attendre, c’est du grand art !
Divine justice, Christopher Buckley, Editions Baker Street (Février 2010), 334 pages