L'arrivée en Estonie

Notre arrivée en Estonie s’est faite par bus évidemment. 4h de trajet, cette fois c’était rapide. Départ de Riga, direction Pärnu, la première station balnéaire estonienne. A ceux qui trouvent qu’on visite beaucoup de stations balnéaires, je répondrai que ça s’est fait un peu par hasard. Jurmala ne faisait pas partie des escales qu’on voulait absolument faire et Pärnu se trouvait être sur le chemin entre Riga et Saaremaa. Mais c’est vrai que pour des gens qui ne raffolent pas de la plage, on en aura vu beaucoup.

La visite de Pärnu n’a duré qu’1/2 journée. Pas de quoi s’enflammer, le seul intérêt à part quelques églises orthodoxes est la plage, sur laquelle on a pu assister à des tournois de beach volley et où on a aussi découvert des balançoires d’un autre genre : chacun est suspendu par les bras de chaque côté et l’un saute pour s’élever dans les airs pendant que l’autre redescend. Croyez-en notre courte expérience, le plus difficile est de réussir à y monter puisque quand l’un est au sol, l’autre partie de la balançoire est à plus de 2,5 m du sol…

En fin d’après-midi direction l’île de Saaremaa, et plus précisément le lieu-dit Uuemõisa (ne me demandez pas comment ça se prononce), rattaché à la ville de Tornimaë. Le 1e bus nous a laissé à Orissaare une petite ville où nos fermiers exercent leur autre emploi. De là, un autre bus nous a emmenés à destination après 1h d’attente le long d’une route en travaux et donc sujette aux nuages de poussière au passage des voitures. La seule information que nous avions était « une maison jaune sur un tertre derrière un champ de l’autre côté de la route ». Aussi lorsque le bus nous a laissés au milieu de nulle part, une maison jaune du mauvais côté de la route et des champs partout, nous étions un peu décontenancés. Il y a des jours comme ça où on se demande ce qu’on est venu faire là...

Et puis finalement on a aperçu le toit de ce qu’on devinait être une maison jaune au milieu des arbres tout au fond du champ là-bas au loin. C’est là que nous avons été accueillis d’abord par 2 gros chiens, puis par Marju (la fermière) et progressivement par le reste de la famille : le grand-père paternel, puis Artur (12 ans), Jonas (le cousin qui doit avoir dans les 8 à 10 ans et qui passe l’été à la ferme), Maarja (7 ans), Emma (la cousine, 7 ans aussi, idem que Jonas) et une tribu de chatons d’1 mois à peine. Olev, le père, n’était pas là puisqu’il travaille 1 jour sur 4 à Orissaare comme ambulancier. On l’a rencontré le lendemain.

Le fils aîné, Johannes, n’était pas là non plus, il vit avec sa grand-mère sur le "main land", on n’a pas bien compris pourquoi. Marju nous a expliqué que l’hiver, elle et son mari avaient tous les 2 un boulot à plein temps puisqu’il n’y pas grand-chose à faire à la ferme. Elle est masseuse, intéressant…

En arrivant nous sommes passés devant une petite cabane que nous pensions être une petite chambre d’hôte et nous avons plaisanté sur le fait que ce serait notre maison. Il s’est avéré que oui, cette maison qui est à l’origine celle de la grand-mère maternelle est destinée aux wwoofers, en l’occurrence nous. Chouette !

En nous présentant les lieux, Marju a bien insisté sur le fait qu’il y avait peu de moustiques dans le coin. Si c’est vrai alors je les ai tous rencontrés, puisqu’après comptage ce week-end j’arrive à environ 116 piqûres simultanées. Moi qui gonfle à la première piqûre, je vous laisse imaginer le résultat…