uand on commence à s'intéresser à la photo en oubliant de laisser son hémisphère g33k au placard, on est souvent confronté à quelques crises de LBA, ou Large Buyer Addiction. Et c'est d'autant plus vrai quand vous avez à disposition un marché de l'occasion dynamique fournissant aussi bien du matériel récent que des antiquités à des prix tout à fait abordables.
Aussi, depuis que je me suis lancé dans le monde du reflex numérique, mon équipement a littéralement explosé avec deux boîtiers argentiques, sept objectifs dont cinq manuels, principalement des focales fixes, sans compter un nombre conséquent de babioles en tout genre. Et maintenant que j'ai tout ça sous la main et que je suis sur le point de partir en vacances, vient l'heure des choix. Ou comment remplir efficacement la besace sans la faire exploser...
L'approche que j'adopte habituellement quand je pars en déplacement avec mon matériel photo vise à rester polyvalent. Tout en essayant de ne pas trop m'encombrer d'une part et de m'orienter vers un usage pas trop prise de tête d'autre part. Partant de ce principe général, j'écarte tout ce qui est focale fixe manuelle et m'oriente sur mes zooms récents. Ces derniers me permettent de couvrir complètement une plage allant de 16mm à 300mm sur trois optiques, avec des ouvertures confortables et une excellente qualité, au prix d'un encombrement relatif certes. Si ce dernier point s'avère vraiment être un soucis, j'ai toujours un 18-250mm qui se défend bien, même s'il souffre d'une faible ouverture en bout de focale. Mais à ce jeu là, autant pousser le concept jusqu'au bout et partir avec le K100D...
Côté accessoires, je prends le trépied à chaque fois que c'est possible. C'est juste indispensable pour les photos de nuit et la macro. Si je décide de m'en passer, j'ai toujours un monopied pour supporter mon plus gros zoom. Sinon, je m'en tiens à 150mm de focale maximum, ce qui reste très confortable pour l'essentiel des usages.
Pour la macro, n'ayant pas d'objectif avec un rapport 1:1, j'utilise deux solutions alternatives[1]. La première est une série de bonnettes de une à dix dioptries qui me fournissent de très bon rapports de grossissement au prix d'un encombrement très réduit. La seconde est un doubleur macro qui me permet de transformer mon 50mm f/1.4 en un 100mm f/2.8 de fort bonne facture. Les deux solutions sont suffisamment légères pour se glisser facilement dans la besace.
Enfin, je prends régulièrement un flash qui ne serait pas spécialement encombrant ou lourd s'il ne fallait pas prendre avec un jeu de piles additionnel et leur chargeur...
Enfin, quelques accessoires qu'il convient d'éviter d'oublier :
- batterie additionnelle et son chargeur, de voyage de préférence, ainsi les éventuels adaptateurs qui vont avec[2] ;
- au moins une SDHC supplémentaire[3] et un lecteur de cartes pour ne pas ruiner la batterie du boîtier sur les transferts ;
- un kit de nettoyage dont le minimum me semble être une poire et un LensPen ou équivalent ;
- un sac adapté, à la fois au matériel transporté et au contexte d'utilisation.
Il me reste une solution à encombrement minimal que je n'utilise que très occasionnellement. Elle consiste à laisser le reflex au placard et ne partir qu'avec mon Z5fd accompagné d'une batterie de secours et d'un mini trépied. Appareil compact que j'hésite d'ailleurs à remplacer soit par un modèle tout terrain genre Pentax Optio W90, soit par un compact haut de gamme comme le tout nouveau Panasonic LX5. La solution ultime, voire carrément extrême, pourrait consister, considérant les progrès accomplis dans le domaine, à ne compter que sur l'appareil intégré de mon GSM. Mais il y a quand même encore du boulot...
Mais vous, adeptes de la photo qui me lisez, vous vous y prenez comment ?
Notes
[1] Faudra que je pense à finir mon billet sur la macro sans objectif macro...
[2] Charger ses batteries avant de partir, c'est pas mal non plus...
[3] Vider ses cartes, c'est bien aussi.