Dans ses yeux, j'aurais cru voir des larmes, mais elles ne coulaient pas, comme si elles avaient déjà trop coulé, trop souvent, trop de fois, pour tant de choses.
Alors cela ne la perturbait plus, mais cela se voyait, se ressentait, au plus profond de mon être. J'aurais voulu être ses yeux, et pleurer pour elle, pouvoir pleurer, pour autre chose que mes propres sentiments, pour autre chose que ma propre tristesse, pour autre chose que ma propre rancoeur.
Dans ses yeux, il y avait la joie de vivre, il y avait de la joie, de l'espoir, un brin de folie, et un désir fou d'être un enfant, encore un peu, jusqu'à ce que le monde soit fini, jusqu'à la lie, jusqu'à ce que l'on ne puisse plus.
Dans sa voix, il y avait une grande tristesse, qui se cachait, comme une question interrompue, comme si un voile d'orgueil empêchait l'émotion d'être exprimée, les désirs de sortir d'eux-mêmes et de leur enveloppe corporelle.
J'aurais voulu détruire ce mur qui bloquait tout, ce mur si physique et si invisible qui empêchait l'oeuf d'éclore et la beauté de sortir.
Mais mon âme était corrompue, par la tristesse, par la rancoeur, pas l'amertume de ne pas pouvoir, mais pouvoir quoi, au fond ? De ne pas pouvoir tant de choses, de ces mots murmurés entre deux sanglots, qui faisaient trembler toute mon âme.
Sorry, ich kann es einfach nicht.