- L’EMIGRANT II-
Quelque chose comme une ombre au tableau
Peut-être… la couleur de ma peau
Ou bien mon regard noir mais qu’importe
La vindicte populaire m’emporte
Me voilà chouette clouée à sa porte
Conjurer le mauvais sort l’exhorte
A sacrifier de vrais innocents
Pour assouvir son besoin de sang
Je peux crier nul jamais ne m’entend
Qui pourrait s’inquiéter d’un mécréant
Né loin des rues de cette triste ville
Où même le soleil bas m’est hostile
Des idées me tuent puis m’éparpillent
Vengeance crie-t-elle ces rats nous pillent
Est-ce à cause de la couleur de ma peau
Que l’ombre a soudain noirci le tableau
- GÉNOCIDE -
Des armes ont aboyé
Des projectiles ont feulé
Des impacts ont scintillé
- Maman, j'ai mal
Pourquoi ce feu d'artifice ? -
Des hommes ont crié
Des femmes ont pleuré
Des enfants ont… succombé
- Pourquoi ce destin fatal
Réclame-t-il des sacrifices ? -
Des peuples se sont soulevés
Silence ! Plus rien à casser
Même pas un nouveau-né
- Ne pas oublier, c'est primordial
De savoir en tirer bénéfices !
La mort brutale est passée
Insoumise et jamais lassée
Pour briser la liberté
- Vouloir la paix, c'est banal
Mais quelque part il y a la milice…-
Alors, des armes ont aboyé
Des projectiles ont feulé
Des impacts ont scintillé
- Maman, Maman, je n'ai plus mal !
L'enfant pisse le sang par tous ses orifices -
Inédit
Gilbert MARQUES