Magazine Culture

Tamara Drewe et Paris Plage

Publié le 21 juillet 2010 par Alyanec

Tamara Drewe et Paris Plage20 juillet à 9H00, Paris Plage ouvre ses portes. Palmiers, transats, activités nautiques, puzzle géant et pétanque… Paris Plages c’est aussi musique et concerts.
« Une année très riche en festivités avec les huit concerts du festival FnacIndétendances, le plateau d'artistes du théâtre du Point-Virgule, les leçons d’Ukulélé et de danses de tous styles, et bien d'autres surprises ... »
Il s’agit d’une manifestation gratuite et accessible aux Parisiens qui n’ont pas la chance de partir en vacances ou qui veulent s’offrir une oasis de détente dans leur quotidien.Et à côté de tout ça, des parisiens qui râlent car les quais sont fermés. Il faut emprunter le périphérique pour se rendre au travail. Périphérique qui en temps normal est très chargé. Du coup au lieu de mettre 40 minutes, on va mettre 2H…Et ça s’énerve dans sa voiture, et ça klaxonne et ça râle…C’est ça aussi Paris !
Tamara Drewe et Paris PlageEt si Paris Plage ne vous convient pas, allez au ciné. Beaucoup de films intéressants en ce moment : Petits meurtres à l’anglaise, Tournée, Toy Story 3 … et  Tamara Drewe, le dernier film de Stephen Frears. Tamara Drewe revient dans sa maison natale pour passer quelque temps loin de Londres. Avec ses longues jambes, ses tenues peu conventionnelles, son aspiration à la célébrité Tamara a tout pour attirer l’attention sur elle et briser les coeurs. Son retour au village crée un choc dans cette petite communauté.  Son arrivée n’est que le début d’une longue chaîne d’événements aussi absurdes qu’improbables.
Ce film n’est autre que l’adaptation de la deuxième graphic novel de Posy Simmonds. Cette BD a été inspirée par Loin de la foule déchaînée, de Thomas Hardy dont son héroïne Barbara utilisait ses atouts personnels pour une ascension sociale rapide. La Tamara de Frears est une bimbo des années 2000, en recherche d’amour et de considération. Sauf qu’elle ne s’oriente pas forcément vers les bonnes personnes. Même si Frears nous avait charmé avec l’admirable adaptation des Liaisons Dangereuses, il avait aussi échoué avec "Chéri". Alors en arrivant dans la salle, nous ne savions pas à quoi nous attendre. Et finalement, nous ne sommes pas trop déçus car le scénario nous charme, l’absurdité de certaines situations nous fait rire et les acteurs nous immobilisent sur la chaise avec leurs jeux.Je ne vais pas parler de la délicieuse Gemma Arterton car dans ce film son rôle est assez réducteur. Nous avons pu la voir dans d’autres rôles plus intéressants que celui-là. Je vais plutôt parler de cette communauté d’acteurs formidables qui rendent ce village si « charmant ».  Roger Allam, joue ici le rôle d’un écrivain bobo ayant déjà gagné un certain nombre de récompenses littéraires et qui a transformé sa maison en « résidence d’auteurs ». Il est adultère, sarcastique et minable et pourtant il nous fait tellement rire. Jessica Barden et Charlotte Christie, deux jeunes collégiennes du village, sont véritablement attachantes par leur manière de vivre dans ce bled perdu. Quand elles parlent de leurs aspirations et l’amour pour leur idole elles nous donnent envie d’avoir de nouveau leur âge. Dominic Copper est extrêmement décalé dans sa manière d’aborder son personnage loufoque. L’image est très soignée, et la mise en scène parfois très décalée. Prenez comme exemple la scène du premier baiser entre Tamara et Ben Sergeant : 2 personnages et des ustensiles de cuisine pour faire de la musique. Un son aussi intéressant qu’une casserole. Pourtant cette scène traduit très bien le manque de profondeur de ces 2 personnages.Tamara Drewe et Paris PlageCertains connaisseurs de la BD ne seront pas forcément d ‘accord avec cette adaptation et pour cause le manque de profondeur de certains personnages principaux qui, dans le film, sont burlesques. Mais le plus important est que vous sortiez de la salle avec le sourire. Le sourire parce que vous aurez passé un bon moment et parce que vous aurez pu voir de belles images. Et pour moi, le cinéma doit nous permettre de nous évader. Or pendant 1h30 vous êtes dans un bled perdu d’Angleterre ou rien ne se passe (ou presque).Par contre si vous avez envie d’approfondir cette expérience, allez chercher la BD. Et si vous avez envie d’un vrai humour noir anglais, aller voir « Petites meurtres à l’anglaise ».

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Alyanec 65 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines