Suffit «les princesses d’un jour, boniches toujours» !
Les adeptes de la «débarbisation de la société»
vont encore frapper, ce week-end. Ils et elles ont déjà pendu il y a
huit jours Barbie en plein Paris. Motif de l’exécution :
«Avec sa blondeur et sa minceur, elle est le symbole des stéréotypes de la
féminité et des normes de beauté», se rebiffe Aude, 26 ans, membre du
Collectif contre le publi-sexisme, qui participe à la sixième campagne
anti-jouets sexistes. Sans compter «la forme de ses pieds, juste bons à
mettre des talons hauts». Ce samedi, les militants de ce collectif et de
l’association Mix-Cité mènent une nouvelle action surprise dans la capitale.
Rendez-vous à 14 heures à Châtelet pour des happenings dans des magasins de
jouets où, par exemple, ils mélangent dans les rayons les jouets censés être
pour filles ou garçons. Puis direction le parc de la Villette à 16 heures.
«On veut mener une action tournée vers les enfants, leur poser des
questions sur les jouets», dit Aude. Autre objectif : dissuader
quelques parents de choisir du rose pour les filles, du bleu pour les garçons.
Une habitude qui remonterait à 1929, lorsqu’une sage-femme italienne s’est mise
à utiliser des rubans colorés pour marquer la naissance d’un garçon, apprend-on
dans l’ouvrage que viennent de publier les militants. Un livre où le jouet est décortiqué et
étudié comme un objet politique. Car c’est à une révolution qu’on
nous appelle. Le réveillon 2007 sera-t-il le grand soir ? Il ne
suffira pas au père Noël de s’habiller en rouge et de prendre ses faux airs de
Marx… (Article de LAUREEN ORTIZ - liberation.fr).