Le mal est la privation d'un bien : l'ignorance est la
privation de la connaissance. Pareillement, le non-être est la privation de
l'être, non pas chez l'Être par excellence, qui ne souffre pas en Lui de
contraire, mais chez l'être qui participe de l'Être par excellence. Or, la
privation du bien ou de la connaissance dépend du vouloir des créatures ; mais
la privation de l'être, de la volonté du Créateur. En fait, dans sa Bonté, Il
ne cesse de vouloir que les êtres soient, et toujours reçoivent ses
bienfaits.
Troisième
centurie sur l'amour