Des spécialistes sont parvenus à rénover un immeuble haussmannien selon la norme HQE et à en diviser par trois la consommation énergétique pour un coût de 1.100 euros par mètre carré. Les occupants de l’immeuble se révèlent être spécialistes en droit de l’environnement et sont reconnus pour leur engagement citoyen. L’ambition révèle une véritable démonstration de responsabilité environnementale. Les 480 mètres carrés et 14 objectifs définis par la norme HQE respectés ! Zoom…
- Une rénovation exemplaire
Au 33 rue des Mathurins, en plein cœur du quartier central des affaires se niche un petit hôtel particulier entièrement rénové et certifié HQE ; Le nouveau siège de Savin & Martinet est un immeuble haussmannien indépendant de 450 m². Acquis en septembre 2008, il a été entièrement rénové dans une logique environnementale, avec le concours d’une équipe pluridisciplinaire, composée du cabinet d’architecture Sato, de la société Mepo en qualité d’assistant à maître d’ouvrage et d’un conseil HQE, Prévention Consultants. Sur les 14 cibles HQE, le maître d’ouvrage a visé et obtenu cinq cibles très performantes, dont au moins une dans chaque grande catégorie du référentiel, et quatre cibles performantes, avec une mention, bien sur la cible gestion de l’énergie.
Des orientations stratégiques prises en accord avec le personnel qui a été consulté. La rénovation n’aura coûté que 1 100 euros du mètre carré, mais en plus cet immeuble a vu sa consommation énergétique divisée par trois.
« Avec ce nouveau siège certifié HQE, nous avons également franchi un pas supplémentaire dans notre démarche de cabinet citoyen », souligne Patricia Savin, avocate associée du cabinet. Savin Martinet et associés est aussi le premier cabinet d’avocats européen certifié SMI-QSE (Système de management intelligent qualité, sécurité, environnement).
- 40 % du chauffage assuré par les énergies vertes
Alors que ce bâtiment de huit étages consommait entre 280 et 350 kilowattheures par mètre carré et par an (kWh/m²/an) en énergie primaire, sa consommation a été divisée par trois, atteignant alors les 96 kWh/m²/an, explique le quotidien Tribune. Le raccordement à la Compagnie parisienne de chauffage urbain (CPCU) permet en outre de produire de la chaleur grâce à l’incinération des ordures ménagères. Procédé qui lui permet d’assurer à hauteur de 40 % le chauffage du bâtiment par les énergies renouvelables.
Tout cet investissement a un bien évidemment un coût. « En dehors du temps que nous avons passé sur ce projet, nous assumons un surcoût de 10 à 20% par rapport à une rénovation classique. Mais, l’opération reste gagnante sur le long terme, ne serait ce qu’au niveau de la facture énergétique », assure Patricia Savin.
- Un confort visuel et sonore
Aussi, après avoir réalisé, entre autres, une étude de positionnement des luminaires, des sources fluorescentes compactes à haut rendement ont été installées et les voies de passage sont désormais éclairées via un système de LED avec détecteurs de présence. Enfin, pour assurer la qualité d’ambiance acoustique, différents dispositifs ont été mis en œuvre. Double vitrage, revêtement souple avec absorption acoustique, double plafond, cloisons sandwich de type 98/48.
Ce projet révèle en conséquence les possibilités offertes par un immeuble haussmannien. « Nous aimons cette architecture et le façadisme n’est parfois pas obligatoire », conclut Philippe Maigne. Ainsi, sans aucune restructuration lourde, et par l’intermédiaire d’un chantier « à l’ancienne », rapide, mené dans la confiance, le Cabinet d’avocats Savin Martinet Associés dispose d’un ensemble immobilier aux normes HQE adaptant le passé aux exigences actuelles.
- L’avis Sequovia
Le siège de Savin & Martinet est le premier immeuble haussmannien rénové ayant obtenu une certification HQE. A ce titre, il sert d’opération pilote pour les nombreux propriétaires-bailleurs qui détiennent des immeubles du même profil dans l’attente des nouvelles normes édictées du Grenelle 2. Le volet des bâtiments tertiaires existant sera, en effet, étroitement surveillé par des professionnels inquiets de normes trop contraignantes. Seulement 3 % des entreprises de moins de 1000 salariés disposent de locaux labélisés HQE, selon une étude dévoilée par BNP Paribas Real Estate. La proportion monte à 13 % dans les groupes de 1000 personnes et plus. Reste la volonté des entreprises, qui placent, en 2010, le label HQE comme le 7ème critère le plus déterminant dans le choix d’un immeuble. En 2009, il n’était que 9ème…
L’ancien peut également se mettre aux normes!
Source : http://www.creargos.com; http://www.latribune.fr/
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Claire Nobilet Bâtiments durables, Environnement cabinet d’architecture, cibles performantes, cloisons sandwich de type 98/48, consommation énergétique, double plafond, Double vitrage, droit de l'environnement, engagement citoyen, Environnement, gestion de l’énergie, hqe, immeuble haussmannien, les énergies renouvelables, maître d’ouvrage, rénovation, responsabilité environnementale, revêtement souple avec absorption acoustique, Savin & Martinet, sécurité, SMI-QSE, Système de management intelligent qualité