“Le grand livre des petits métiers“, (Laterit éditions), Laland l’a “écrit” avec les yeux. Son regard tendre et amusé a capté les gestes des artisans de la débrouille,
ces artistes des trottoirs et des cours encombrées, ces va-nu-pieds des rues et des routes poudreuses arpentant l’île rouge, des équarrisseurs au ferblantiers, des porteurs d’eau aux cordonniers, des brodeuses aux repasseuses, de réparateurs de parapluie aux travailleurs des champs. Sans condescendance ni apitoiement, dans ses photos la couleur gicle.
Madagascar n’est pas un tiers-monde, juste un monde d’inventeurs de la vie quotidienne où tout se recycle dans la lumière du jour ou le noir et blanc des nuits créatives. La misère sous-jacente ne pleurniche pas. Elle est crue, rude, vivante et colorée. On fait avec. C’est l’ordinaire. Elle n’est pas donnée à voir en voyeuriste. Elle ne cherche pas à apitoyer mais à révéler la dignité des gestes, l’ingéniosité, le rire sous l’angle de vue décalé, la poésie et la beauté d’objets fabriqués à partir de tout et de rien.
Le grand livre des petits métiers est un ouvrage conçu par Stefaan de Wolf sur “un monde en voie de disparition : celui des « petits métiers » à Madagascar décrits par Laurence Vanpaeschen.”
A suivre dans le prochain article: Laland, photographe, sur les pas de Sexy expedition Yéyé