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Football européen : un business pas si rentable

Publié le 20 juillet 2010 par Vincentpaes
Football européen : un business pas si rentable Alors que vient de se finir la Coupe du monde d’Afrique du Sud, l’attention commence à se porter de nouveau vers les championnats européens. Espagne, Angleterre et Italie en tête. Le marché des transferts continuent de faire couler beaucoup d’encre. Pourtant, les caisses des grands clubs sont bien vides, la faute à une balance nette des transferts souvent négative et à une masse salariale trop importante. Autrement dit, le football européen est au bord de la faillite, tout comme l’ont été (et le sont toujours) les banques et les Etats.
Plus on est endetté, plus on gagne L’Angleterre et l’Espagne sont les championnats les plus touchés. Selon l'étude d'AT Kearney, la balance nette des transferts pour la ligue anglaise est ainsi négative de près de 1 milliard d'euros tandis que celle du championnat espagnole frôle avec les 600 millions. En revanche, la Ligue 1 a une balance nette positive mais le rapport entre l'investissement financier sur les joueurs et le profit tiré de leur transfert est négatif : - 62 millions d'euros. Seule l’Allemagne et la France ont un retour sur investissement positif, respectivement 2 et 1 %.

Paradoxalement, plus les clubs sont endettés plus il gagne. La preuve : les clubs français peinent à s’imposer au niveau européen tandis que les clubs anglais, espagnols ou italiens grimpent au sommet du football européen. Seule exception qui confirme la règle : le Bayern de Munich. Autrement dit, gagner n’est pas rentable. Mieux vaut voir plus petit.
Une banque route européenne est-elle possible ? Football européen : un business pas si rentable Mais ce qui inquiète réellement c’est que l’effet domino en grand. En effet, la France réussit à afficher des statistiques correctes grâce au revenu de ses transferts réalisés avec les clubs étrangers. Or, si l’Espagne et l’Angleterre n’ont plus les moyens d’acheter cela priverait les clubs français d’une grande de revenu. Face à ce risque, l’UEFA tente de sauver les apparences.

L’institution appelé les clubs à instaurer un "fair-plays financier". Les investissements sportifs de chaque club ne devront plus excéder ses capacités financières. L’objectif est d’atteindre un équilibre financier des ligues à l'horizon 2014-2015.
Le modèle américain : un exemple à suivre Pourtant, il semblerait que cela ne suffise pas. Pourquoi pas ne pas se tourner vers le modèle américain. Trois mesures pourraient être reprises :

1- Mettre en place un salary cap : Chaque équipe ne pourra dépenser plus d’un certain montant dans le salaire de ses joueurs. En plus d’assainir les comptes des clubs cela permettra d’instaurer un nouvel équilibre entre les différents clubs : finis les galactiques et consorts.

2- Passer en ligue fermée : En empêchant les clubs d’être relégués, on leur assure une certitude sur leurs revenus futurs. L’aléa sportif ne pèse plus sur la gestion du club. Inconvénient : le mérite sportif cher à la culture européenne n’est plus. Mais que l’on se rassure, il resterait toujours les coupes pour faire briller les petits poucets.

3- Développer le business autour des clubs et des stades : L’idée est de profiter de l’image de marque du club. En France, un spectateur ne dépense en moyenne que 5 euros dans l’enceinte du stade (hors billet), contre plus de 20 dollars aux Etats-Unis. En France, la rénovation des stades prévus pour l’Euro 2016 devraient permettre d’accélérer cette transformation. Aux clubs de saisir leur chance.

Pour en savoir plus sur le sujet, cliquez-ici.

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