Découvertes et rencontres
Des compagnies en voie de professionnalisation à qui les organisateurs (organisatrices) permettent de confronter leur spectacle au public ; j’en ai vu trois sur les six présentées, Cirqum solo (jonglage), la Compagnie des volets bleus (conte), et la Cie 4quarti (équilibres).
Des spectacles en cours de création pour lesquels les compagnies attendent les retours du public. J’ai cité hier Les Allumettiers (Creton’art) et Polar (Bilbobasso). Il faudrait ajouter Juré craché (Cie Une de plus), qui aborde, avec des marionnettes troublantes aux visages d’enfants, une sombre histoire de fratrie ; les spectateurs sont autour de l’espace de jeu éclairé (le spectacle se joue de nuit), comme s’il n’y avait pas d’échappatoire dans le rappel cruel des souvenirs des trois frères et de leur sœur, tantôt comédiens (adultes), tantôt marionnettes (enfants) ; le puzzle des mémoires se reconstitue peu à peu et les émotions sont fortes (la photo ci-dessous est issue du site du Fourneau, Centre National des Arts de la Rue en Bretagne). Le Montreur, autre compagnie de marionnettes d’un tout autre genre, présentait en avant-première un spectacle où les enfants d’aujourd’hui découvrent le dentiste à l’ancienne, « ça va faire un peu mal »…
Et, cette année, un jumelage artistique avec la Compagnie La Toupine et son festival de la fin de l’été, « Au bonheur des mômes ». Cela s’est concrétisé par l’aménagement d’un espace dans le Parc, avec vaches peintes (vache-art), bar alpin, les sculptures musicales d’Etienne Favre, des chaises longues, le Bestiaire Alpin, manège à propulsion parentale ; des spectacles pour les petits avec la Compagnie Rêves et Chansons (Les Petites Poucettes), comptines et chansons intimistes et déambulatoires pour un enfant ou une dizaine (rarement plus) ; des spectacles pour les familles, comme les Kunos, une famille de cirque où chacun fait partie d’un tout et sait tout faire, jonglage, acrobatie, musique.
D’autres choses encore, et surtout le sens de l’accueil, de la fête où l’on est ensemble et que concrétise la grande parade des bêtes Zaccorn (habile mélange des Zaccros et des vaches réalisées dans les Centres sociaux de l’agglomération), animée par Melba et Compagnie et conduite par la vache motorisée de la Toupine.
Je suis reparti de Nevers le dimanche mais la fête continuait jusqu’au 14 juillet…