Sont pas si cons que ça les gamins

Publié le 01 juin 2010 par Alexandre Tizel

Les ados demandent plus d'autorité...

Que celui qui n'a jamais regardé super Nanny a la télévision, qui ne s'est pas demandé comment on pouvait en arriver là avec des petits monstres et qui n'a pas sourit (jaune) en voyant les conneries que pouvaient faire certains bambins me lance la pierre. Nos soixante-huitards adepte de la liberté sans contrainte découvrent que leurs bambins sont en demande d'autorité, qu'ils ont besoins d'autorité et de limite pour se construire. Le papa copain ou la maman confidente qui discute de tout, qui négocie tout, n'est qu'une illusion. Les gamins ont besoin d'un modèle, de principes qui sont, pour les parents, immuables, au risque de faire vieux jeu, pour se construire. Ils auront tout le temps, adultes, pour faire évoluer ce modèle d'autorité.

Une étude publiée dans Le Monde d'aujourd'hui conclu au fait que les adolescent sont en demande de plus d'autorité, contrairement a ce que pensent les parents. Car se rebeller contre l'autorité des parents ne veux pas dire qu'on a pas besoin de cela pour se construire. A l'adolescence, c'est inévitable : pour ce construire, il faut a un moment ou a un autre faire le meurtre du père. Ce qui ne veux pas dire que, une fois parent, on remet en cause tout ce que nos parents nous ont transmis, bien au contraire. Un parent qui laisse son gamin tout faire ne lui transmet aucun modèle d'autorité, le gamin est alors obligé de se construire par lui même.

Mais les parents d'aujourd'hui n'ont pas envie de conflits alors que cela est malgré tout constructif pour l'enfant. A tel point que, souvent, les parents préfèrent remettre en cause l'autorité de l'école plutôt que d'entrer en conflit avec leur gamin. On arrive alors a des cas extrêmes où les profs, pris dans des cas de conscience, signalent des changement de comportement ou des pratiques a risque aux parents et ces derniers dénient en bloc, sans se poser la moindre question. En ce qui me concerne, mes parents étaient un peu "old school". Quand je me prenais une punition a l'école, elle était doublée a la maison et le temps que je fasse comprendre a mes parents qu'un de mes profs était nul, l'année était passée. Même s'il m'est arrivé plus d'une fois de pester contre mes parents, cela n'a pas engendré chez moi de traumatisme qui m'oblige a consulter régulièrement un psy.

Alors, quand est-ce qu'on saura véritablement être a l'écoute des besoins de nos ados ?