Même le JIR, journal de Debré, passé par Hersant et Tillier, grands défenseurs de la liberté de la presse,et qui feraient figure de révolutionnaires éclairés à côté des dirigeants du Quotidien, pourrait passer pour un Libération péi. Maximin Chane-Ki-Chune, et Alain Bailly. Le premier a eu le mérite de créer le premier journal libre de l'outre-mer, le second d'être assez opportuniste pour mettre des sous ans une boîte qui à l'époque était en mauvaise santé. Et qui a chaque fois qu'il a eu une initiative a massacré l'entreprise. En lançant un Visu trash qui s'est planté en beauté ("les Créoles aiment les faits divers, donnez-leur du sang"). En expliquant clairement qu'il n'en avait rien à foutre d'articles qui parlaient de culture, de politique, d'éducation. Du sang, des larmes, et beaucoup de sueur. Le Pirate aura l'occasion de revenir sur la déliquescence des dirigeants du Quotidien, deux actionnaires sur trois qui se sont partagés selon les chiffres que se sont procurés les employés un million d'euros l'an dernier. A peu près la même somme l'année d'avant. La soixantaine de boîtes de CKC payées (y compris celles qui ont fait faillite) sur les bénéfices du Quotidien.
Aujourd'hui, les salariés réclament juste une part du gâteau. Du gros gâteau du canard gavé de la Réunion. Demain CE extraordinaire avec comme point unique à l'ordre du jour, la gestion du conflit par la direction...
Aujourd'hui M.Benbassat, le directeur banquier du journal, s'est fendu d'une lettre aux employés dans laquelle il prétend que les salaires des employés et journalistes dépassent de 30% la grille (forcément, il compte les hauts salaires de directeurs et les primes d'ancienneté). En revanche il refuse de donner la liste détaillée de tous les salaires.
Et kabar demain devant ou dans la cour du Quotidien avec Gilbert Pounia entre autres, à partir de 17 heures.
[François GILLET]b