Si la maison individuelle a le vent en poupe, la rareté des terrains constructibles, l’augmentation du coût de l’énergie, de celui de la construction et la dégradation générale de l’environnement nous conduisent à inventer de nouvelles stratégies de développements urbains. Imaginées par l’architecte Eric Wuilmot, les maisons Be-Green répondent à cette problématique.
Les revues spécialisées Architectures à vivre et Ecologik, qui mènent des actions de sensibilisation du grand public à la qualité architecturale associée à l’environnement et au bien-être sont à l’origine de ce projet convergeant vers un seul objectif, minimiser l’empreinte environnementale de l’habitat de demain.
Depuis le 5 mai et jusqu’au 25 août, il est possible de se familiariser avec ces maisons Be-Green : Des visites guidées ont lieu tous les jours, sauf le lundi de 12h à 18h (4 euros/personne). Rendez-vous dans le 4ème arrondissement de Paris, place du Père Teilhard de Chardin, face au Pavillon de l’Arsenal (métro Sully-Morland ) !
Sur une parcelle de 16 mètres de long et de 12 mètres de profondeur, ces deux maisons de ville jumelées, à mi-chemin entre la maison individuelle et le logement collectif, sont autonomes, tout en partageant des espaces de vie commun, comme l’entrée, le patio, le local technique, les terrasses ou encore le local à vélo. L’une est à énergie positive et l’autre répond aux exigences du label BBC (Bâtiment Basse Consommation). La maison BBC, s’étend sur une superficie de 68 m2, tandis que celle à énergie positive occupe 96 m2. Cette dernière à été conçue pour pouvoir être habitée par une personne à mobilité réduite.
Toutes deux bénéficient de la même ossature bois, d’une isolation en textiles recyclés et en laine de roche, d’une orientation plein sud qui profite de l’apport de l’énergie solaire grâce à de larges baies vitrées. Associées aux ouvrants de petite taille situés au nord, et dotés de triple vitrage, cela assure une ventilation naturelle en saison chaude et limite les déperditions en hiver. De plus, la forme géométrique de l’ensemble architectural limite fortement les ponts thermiques.
La différence entre ces deux habitats se fait sur l’équipement technique lié à la gestion thermique. En effet, la maison BBC profite d’un système de pompe à chaleur hybride et d’une chaudière à condensation au gaz naturel, associé à une installation de capteurs solaires thermique d’une surface de 4 m2. Quant à la maison à énergie positive est équipée d’un système de ventilation double-flux, d’un éco-générateur mixte associé à une installation photovoltaïque de 15 m2 environ.
Côté confort intérieur, les deux maisons sont gérées par un tableau de bord à gestion intelligente (Hager), qui permet aux occupants de visualiser les différentes consommations d’énergie, afin de mieux les ajuster, mais aussi de gérer à distance les diverses ouvertures, l’éclairage, la température intérieure… « Ces outils doivent créer une véritable prise de conscience chez l’utilisateur », préconise Jean-François Battoue, responsable du projet pour GDF Suez, un des parrains du concept.