Pendant plus de la moitié de sa vie, Deborah Devonshire, duchesse du lieu par mariage, la dernière des sœurs Mitford, a vécu à Chatsworth, le Versailles anglais, où se croisent historiens d’art, enseignants, conférenciers, archivistes, comptables, plombiers, électriciens, menuisiers, couturières, femmes de ménage, vigiles, gardiens de nuit, pompiers, plus un photographe, un responsable de l’argenterie et un informaticien. (source : La châtelaine anglaise déménage de Deborah Devonshire)
En 1687, l'architecte William Talman a reconstruit le château dans un esprit baroque et en a fait la première des country houses d'Angleterre. Le château, ouvert au public, contient d'importantes collections de mobilier et d'objets d'art ainsi que des toiles de maître, dont la première version des Bergers d'Arcadie de Nicolas Poussin.
Chatsworth est apparu récemment dans le film Orgueil et Préjugés (2005) sous le nom de Pemberley, la demeure du riche Mr Darcy. On dit même que Chatsworth a inspiré Jane Austen dans l'écriture de son roman."Orgueil et Préjugés" En plus de l'extérieur, deux chambres ont été utilisées pour le tournage, le grand escalier du Painted Hall et la Galerie des sculptures, où l'on peut voir, comme dans le film, le buste de Mr Darcy (source Wikipedia)
Désormais, la duchesse a quitté cette maison pour aller s’installer à quelques centaines de mètres, dans l’ancien presbytère d’Edensor.
Noël à Chatsworth
A XVIIIe et XIXe siècles, Noël passait presque inaperçu à Chatsworth car il n’y eut pas d’enfants Cavendish en ses murs pendant près d’ub siècle. La vie reprit possession des lieux au début du XXe siècle quand le théâtre, nouvellement restauré, accueillit des spectacles maison d’un genre très sophistiqué.Chasseurs professionnels et acteurs ammateurs s’y produisaient à l’époque où Edouard VII et la reine Alexandra étaient régulièrement les hôtes d’honneur des chasses du huitième duc de Devonshire et de son épouse allemande.
En 1908, Victor Cavendish, neuvième duc, s’installa à Chatsworth avec Evelyn et leur nombreuse progéniture. Avec leurs vingt et un petits enfants, les noëls des années vingt et trente furent mémorables.
Les parents arrivaient avec femmes de chambre et valets de piedn les enfants avec leurs nurses, leurs palefreniers et leurs poneys – le lendemain de Noël, ils chassaient avec la meute des High Peak. Certaines des nourrices avaient une conscience aiguë du rang des enfants dont elles avaient la charge. …elles réclamaient les plus belles pièces de la nursery, déjà occupées par les cousins Stuart, arrivés plus tôt. Nanny insistait tant que lesdits cousins étaient délogés au profit des filles Cavendish, toujours privilégiées.(Extrait du livre de Deborah Devonshire, :"La châtelaine anglaise déménage")