En plein milieu de l’affaire Bettencourt, l’envoi par le ministre de l’Intérieur de forces mobiles et d’un inspecteur du fisc à Grenoble fait sourire.
La réponse de Brice Hortefeux aux émeutes qui frappent Grenoble ? L’envoi du fisc pour couper court à la fraude fiscale dans les cités.
Si l’intention est bonne – les interventions du fisc permettant théoriquement de « frapper au portefeuille » les gangs responsables de la violence – la rapidité de la réaction du ministre renforce encore le soupçon du « Deux poids, deux mesures », de plus en plus pesant depuis le début de l’affaire Bettencourt.
En effet, pourquoi l’Etat ne s’est-il pas montré aussi zélé pour frapper Tatie Liliane « au portefeuille », elle qui dissimulait dans des comptes en Suisse plusieurs dizaines de millions d’euros, qui n’a jamais daigné déclarer la possession de la désormais fameuse île d’Arros et à qui on remboursait, avec une célérité peu commune, plusieurs dizaines de millions d’euros au titre du bouclier fiscal ?
Simple question, Mr Hortefeux: par souci d’égalité de traitement devant la loi, pourquoi ne pas envoyer – en plus du fisc – le RAID et le GIPN chez les Bettencourt ?
Au moins Liliane Bettencourt – peut-elle se réjouir – contrairement aux caids des banlieues – d’avoir eu comme maire un certain Nicolas Sarkozy et de faire partie des (très) riches donateurs de l’UMP …