Le rapporteur général de la commission des Finances du Sénat, Philippe Marini, veut relever le taux de TVA réduite, actuellement à 5,5 %, à 8 %. Ce relèvement concernerait notamment la TVA sur la restauration, qui avait été baissée de 19,6 % à 5,5 % l’an dernier, ce que Philippe Marini considère, en dépit de la logique même, comme une dépense de l’État.
Son but est ainsi que l’État récolte sept milliards d’euros supplémentaires. On attend les propositions de M. Marini pour que le secteur public consente aux mêmes efforts que les contribuables en cette période de crise. Mais surtout, on ne peut que constater, une fois de plus, l’escroquerie intellectuelle que constitue la notion de « dépense fiscale ».
Depuis la crise, l’opinion publique est en quête de réduction des dépenses publiques. La majorité actuelle ne veut pas, ou ne peut pas (sous la menace des syndicats de fonctionnaires), réduire ces dépenses.
Que fait-elle ? Elle invente la notion de « dépense fiscale » qui permet d’augmenter les impôts tout en prétendant réduire les dépenses, en baissant en fait les exonérations d’impôts « concédées » par l’État.
Les médias suivent, et l’opinion, trompée, croit ainsi que la majorité actuelle est rigoureuse, alors qu’il n’en est rien. Et des apôtres de la taxation sont présentés à l’opinion comme des champions de la rigueur.