Personnellement j’ai qu’une appréciation limitée de ce département ; en résidant de Cassoulet’ City j’ai du mal à identifier ce qui existe au-delà d’Auch. Naturellement j’apprécie l’Armagnac. Il favorise la digestion du mounjetado mais cela n’est pas suffisant pour connaître toutes les finesses de ce vignoble, de ces terres et de sa population.
Le festival de LAGRAULET m’en a donné l’occasion. Comme dans des centaines d’autres lieux de France le maire de cette petite cité (Nicolas MELIET) a mis en place depuis 10 ans un festival. La différence vient, pour l’essentiel, d’une atmosphère conviviale créée au travers d’une idée simple ; les places de concerts sont habilement « packagées » avec le repas. D’excellents diners ou déjeuners selon les spectacles servis sur la place sous les platanes et qui constitue pour le spectateur l’opportunité de se fondre dans la vie du village entre deux concerts.
Je ne vous décrirais pas ici les repas. Ils sont Gersois (ce qui veut déjà tout dire…).
Je m’attarderais cependant sur la programmation. Quelque peu éclectique, elle aura permis aux visiteurs de découvrir toute la symbolique des chants religieux basques grâce au Chœur Oldarra. Un grand moment d’harmonie sous le chapiteau de la petite église gothique qui s’est terminé « à plus soif » par des chants improvisés par le groupe au terme d’un repas bio (ne nous trompons pas un repas bio n’est pas un repas régime ; il s’agit simplement d’une meilleure qualité gustative des produits servis….en abondance avec des alcools bio.).
La seconde soirée aura été consacrée aux instruments à cordes. Le Quatuor Modigliani une jeune formation dotée de qualité musicale exceptionnelle a conquis la salle par la maîtrise de leurs interprétations de MENDELSSOHN et HAYDN. Le conservatoire de Toulouse y est pour partie responsable et la complicité amicale du groupe pour l’autre. Faut-il préciser (et rappeler) que tout cela s’est terminé par une agape sous les platanes ?
Le moment le plus fort a été la journée de clôture où il nous a été donné de découvrir des voix exceptionnelles dont en particulier de la soprano Burcu Uyar, du ténor Jean-François Borras et du baryton Jean-Luc Ballestra. Imaginez avoir dans votre salon l’interprétation en « live » des plus beaux airs d’opéra ! La proximité des voix, la force d’interprétation et les talents pour vous seul (ou presque)
Je pourrais garder cela secret pour continuer, en 2011, tout comme cette année à vivre avec égoïsme ces moments d’exception. Cela n’est pas dans ma nature et je prends le risque de vous encourager à conserver dans vos favoris la page suivante : les Journées LAGRAULET.
Merci encore à la famille MELIET, Alain, Huguette, Denis et Nicolas. Merci à Marc LABORDE représentant le Ministère de la Culture pour ses sympathiques présentations et merci à toute l’équipe des organisateurs et bénévoles dont le président Pierre STORTTI.A l'année prochaine...