Je ne suis pas anticapitaliste, hélas! Et malgré moi.

Peine perdue.

J'aimerais bien être anticapitaliste. Mais je n'en ai pas le droit. J'en rêve. Mais ce serait tricher. Aujourd'hui, ce serait du luxe. Car je ne suis pas aussi riche que Besancenot. Ou qu'un travailleur, ce nanti qui exploite les pauvres du tiers-monde en achetant pas cher des chaussures parfois fabriquées par des mômes eslavagisés. Eh oui, le travaileur est un bourgois, vu de la misère!  Je dis ça juste pour être désagréable, pas pour faire prendre conscience! Peine perdue!

Rigolo.

Oui, sincèrement, je voudrais être anticapitaliste.  Je vis de peu mais j'ai tout de même un Livret A...pas grand chose, mais c'est déjà du capital: je n'ai pas le droit de me dire anticapitaliste. Pas plus que Besancenot! Pour y croire, c'est simple:  Il faudrait que tous les anticapitalistes prétendus se réunissent en un gigantesque autodafé apéro-géant et brûlent leurs PEL, leurs crédits, leurs SICAV pour y croire! Ce serai rigolo, en plus.

Islam.

Il y aurait certes du saucisson et du vin rouge.Mais aussi de la bonne boustiffaille hallal! Car, en effet, l'islam est fondamentalement anti-capitaliste et interdit le prêt à intérêt. Il est donc nécessaire qu'il soit là, l'islam! Besancenot devrait s'y convertir, avec son pote  Rouillan, le type qui a créé une OAS de droite et tué par goût du meurte et histrionisme pervers  de droitier réel se disant de gauche parce que c'est décoratif et que "ça fait bien"  valeureux combattant de la cause du peuple et phre de la liberté en marche terrassant le ventre fécond de la bête immonde, hydre aux têtes innombrables!  Rouillan,   dont la grandeur anticapitaliste n'égale que celle de l'extrême-droite et du nazisme. Bin wi...

Droit de l'homme: principe du libéralisme...

L'ennui c'est qu'"il faudra aussi inviter l'extrême-droite, modèle de l'anticapitalisme non-religieux.Ca risque de poser des problèmes avec les musulmans;c'est con, la vie, hein? On est bien embêté depuis que le libéralisme stagne et n'est plus un moteur de progrès social (comme le voulaient les libéraux anciens).Parce qu'il fait chier, le libéralisme, mais il a permis de progresser, par les droits de l'homme, qui en sont le principe etc... Mooins pauvre, l'homme s'etmis à réfléchir grpâce au progrès social libéral qui lui a laissé le temps de e faire.Pas beaucoup mais c'est déjà ça. Et la révolte pensée est donc devenue révolutionnaire! Plus raisonnée que la violence de la bête blessée qui finit toujours par se faire abattre!

La commune est bien morte.

Il a ouvert les esprits et, comme le pensait Marx, la bourgeoisie a nourri ses propres destructeurs (enfin, ceux qui rêvent de le détruire et tapent sur la photo de sarko avec leurs petits poings rageurs) et permis une pensée sociale plus vaste.voire révolutionnaire: la vraie oppression ne peut engendrer que la révolte qu'on finit toujours par mater. Hop, on envoie l'armée... C'ert con, elle n'est plus aussi  "populaire" qu'avant ...autrement c'était le peuple, l'armée, sa base... On se marrait bien en voyant le peuple massacrer le peuple à la moindre manif! C'était le bon vieux temps! La commune est bien morte.

Acheter.

Bon, ben c'est raté: je ne suis pas anticapitaliste. Je ne peux pas l'être. Sniff et beuh!  Brûler mon livret A? Quand on a eu faim, qu'on a été à la rue, c'est dur. Un sou c'est de la chair vivante. C'est un petit bout de carotte ou de navet qu'on n'a pas ramassé dans la sciure à, la fin d'un marché ni dans une poubelle. Dès qu'on en sort et qu'on peut ACHETER un kilo de pommes de terre, c'est la fête...la joie de l'achat, la joie de payer: je peux, j'existe, je ne suis plus une sous-merde que les autres regardent avec mépris.surtout le travailleurs, les bourgois ont l'hypocrisie plus rentabe: ils donnent quelques centimes,parfois... Le travailleur se croit pauvre, alors il toise d'un air dédaigneux celui qui l'est vraiment! Le trvaileur est l'ennemi du pauvre, Engels le disit déjà...Je suis foutrement marxiste, ce matin! ca passera après le déjeuner, j'ai l'habitude.Ca doit dépendre de ma glycémie: en hypo, on est facilement marxiste...

Brûle-nichons.

Brûler mon livret A? Ca me rappelle les féministes un peu caricaturales qui ont tant amusé la droite et servi d'argument contre le féminisme;eles brîlaient leurs soutiens-gorges... C'était rigolo...mais en cramant mon Livret A j'aurais plutôt l'impression de jouer à brûle-nichons. J'aurais l'impression d'enflammer ma chair au lieu de réduire quelque dentelle synthétique (y en a même en nylon qui grattent,ça hérisse le téton) en cendres...

Chère et moche.

De détruire ma vie, la vie: le petit peu de fric qui permet de ne pas s'inquiéter, comme nagère, pour le lendemain. Ou, le capitalisme est odieux, mais il fait vivre encore...survivre peut-être. Mais après tout, il n'est peut-être pas nécessaire que je survive.Ni que les pauvres survivent: ils polluent , ces saligauds qui ont en plus plein de mômes morveux mais ça fait des belles photos apitoyantes!  Et les écolos vrais de vrais pensent qu'il faut éliminer 90% de la population pour sauver la planète. Tuons donc tous ceux qui n'ont pas le moyens d'acheter bio et d'avoir une maison écologique vachement chère et moche. Bové's palace, quoi...

Consommer rend meilleur.

Les riches n'imaginent plus, les malheureux, la joie intense qu'un pauvre dont la situation s'et améliorée, peut ressentir dès qu'il peut payer! Acheter des pâtes aux oeufs, aux lieu des cartonneuses grisâtres! C'et un délice, ça fait chérot, mais c'est si bon. En plus elles sont meilleures au goût, ces pâtes-là.On se sent bourgeois, on rote mieux. Pour un tiers d'euro en plus.Sauf qu'on l'a; ce tiers d'euro...enfin, on l'a eu, on a payé...Boneur d'acheter! C'et devenir, c'est être! Mais jaimerais bien être anticapitaliste. Seulement c'edt IMPOSSIBLE. Comme pour Besancenot. Pauvre petit faquin: va acheter des nouilles!  Tu, peux même t'offrir des bio au blé complet!Mais tu ne sauras jamais jouir intensément en donnant tes sous à la caissière... En dépensant: consommer rend meilleur! Parfois, on a même assez pour acheter du beurre!

Envoi: C'est contrariant, hein, tout ça?