Un jeune est au tapis et une population soeur défile pour protester. La température monte alors dans le quartier refuge du fuyard permettant aux cagoules et aux briseurs de vitrines de poursuivre le rodéo et le jeu du gendarme et du voleur.
Ce scénar n’est plus du tout l’apanage de quelques cités banlieues périphériques du 75 mais il est interprété partout en France et même dans le Loire et Cher.
Michel Delpech ne croyait pas si bien dire :
“Ma famille habite dans le Loir et Cher
Ces gens là ne font pas de manière … »
Pas plus qu’ailleurs effectivement.
« On dirait qu’ça t’gêne de marcher dans la boue
On dirait qu’ça t’gêne de dîner avec nous …”
Il y a peut-être, sûrement, encore de la boue dans le Loir et Cher, mais ils ont rattrapé leur retard en matière d’attaque de gendarmeries et n’ont pas à rougir des parigots.
On peut s’interroger sur cette banalisation du terrorisme anti-flics ne respectant même plus les campagnes.
Il doit bien y avoir un peu de tout ça.
La situation est, en tous les cas, préoccupante et ne peut s’expliquer par les litanies habituelles du « déclassement social », du chômage etc. Si les causes étaient si simples et évidentes ça se saurait. Elles sont beaucoup plus profondes et plus perverses. Une partie grandissante de la population ne reconnaît plus les Lois comme devant s’appliquer, être respectées sous peine de sanctions. D’autres Lois édictées par le clan, protégées par la famille au sens large, ont pris le dessus sur la République.
Il n’est plus très loin le temps du rétablissement des octrois, des rançons après attaque de diligences … Il deviendra alors très difficile d’aller dîner dans le Loir et Cher et de marcher dans la boue.
Inspecteur du fisc va devenir un métier à très hauts risques et je ne suis pas certain que le fond de la question réside uniquement dans le portefeuille.