Le serpent

Publié le 19 juillet 2010 par Aiglebleu

Lorsqu’on parle du serpent, il est bon de comprendre que les cultures ont des manières différentes de considérer les animaux, et que la culture judéo-chrétienne porte un regard très négatif sur le serpent. Pourtant, dans la culture amérindienne, le serpent incarne une médecine puissante. C’est une créature très ancienne et il symbolise l’énergie primordiale. Il se déplace toujours en spirale, il n’a ni bras, ni jambes, il avance toujours dans la même direction, on pourrait donc dire que son esprit est « mono-orienté », et il symbolise la capacité à se concentrer sur une chose, et à se diriger vers ce but sans se laisser distraire. Il est également associé au Sud.


Il représente l’énergie primordiale, sexuelle, le commencement de toutes choses ; il possède cette énergie primordiale et profondément ancrée, logée à la base de la colonne vertébrale, et il incarne l’énergie qui, éveillée par certaines techniques de méditation, peut irradier les autres centres de lumière et de chaleur, décuplant les capacités et la force ; il représente aussi cette capacité à permettre à cette énergie de circuler à travers le corps, ce qui favorise la guérison. Les personnes qui possèdent l’énergie du serpent ont beaucoup d’énergie guérisseuse, car ils ont accès à cette force primordiale qui est à la base de toute vie.



Le serpent représente également la ligne droite et le cercle, le chiffre zéro et le un, il est donc bien au commencement de toutes choses. Voir un serpent est presque toujours un signe bénéfique, qui indique qu’une nouvelle énergie va se manifester dans notre vie, et que le pouvoir de nous renouveler nous est accessible. Le serpent se renouvelle, perdant son ancienne peau pour une peau tout à fait neuve, ce qui indique la capacité de transformation, de transmuter l’ancien, pour le renouveler.


Ainsi, l’énergie et le symbolisme du serpent sont très positifs dans notre culture, contrairement aux autres cultures, qui le voient comme une personnification du mal. En réalité, il n’y a pas d’animaux qui personnifient le mal dans la culture amérindienne, et rien dans la nature elle-même qui soit associé au mal, car tout a été créé par le Grand Esprit pour le bien des humains sur cette planète, et par conséquent tout est bénéfique. Ce qui peut être maléfique, c’est ce que les humains choisissent de faire et de créer, et il existe aussi quelques monstres maléfiques qui ont été créés par le Grand Esprit, mais ils ont pour finalité de tester les humains, d’éprouver le guerrier, de mesurer notre force et de tester notre capacité à aller au-delà des obstacles et de nous-mêmes ; ainsi, même si ces êtres peuvent sembler des créatures du mal, ils sont toujours porteurs de grandes possibilités d’évolution et d’apprentissage.