Je me souviens encore de mes pensees cheries.
Tu jouais au piano des musiques aimees
qui me bercaient le coeur et caressaient mon ame.
J' aurais voulu t' ecouter toute la vie.
Je t'aimais bien deja, tu ne le savais pas.
Tu possedais mon ame, mon coeur brulait en flamme.
J' aimais etre avec toi et entendre ta voix
pareille aux chants des oiseaux repetes par les bois.
Je me souviens encore d' un petit poeme
inspire par ton charme, compose par amour.
Je t' aimais si longtemps, tu ne le savais pas.
Amoureux! j ' aurais voulu mourir dans tes bras.
Mon amour etait fort; mais j' etais solitaire.
Je te disais souvent comment, moi, je t' aimais,
esperant avec foi qu' un jour tu m 'aimerais.
J' aurais voulu mourir dans tes bras. Tu le sais!
Notre amour grandisssait avec joie, avec peine.
L' on cherchait ensemble a le soutenir bien.
L' on voulait donner tout pour qu' il s' epanouisse.
Je me rappelle encore, avec tant de tristesse,
jaune automne, l' hiver froid, separaient nos deux coeurs.
La musique etait sombre, le lit etait trop froid,
l' avion t' emportait seule. Je ne pleurerai pas!
Un jour de fevrier, tu m' as blesse le coeur!
J' ai pleure dans mon lit qui me consolait pas.
J' ai pleure dans l' auto qui m' emportait ailleurs.
Je verse encor ces pleurs qui disent mon malheur.
Il aurait fallu mieux me mourir dans tes bras!