Bien sûr que nous ne devrions pas utiliser toute la force de la loi pour interdire le port de la burqa. Nous avons renversé les enthousiastes écumants des Talibans qui pensaient qu'il est convenable pour l'État de dire aux citoyens comment s'habiller ; sûrement, nous sommes meilleurs qu'eux.
« Ah », disent certains critiques « mais la burqa n'est pas juste un habit. C'est une prise de position politique ; un rejet des valeurs occidentales ». Dans certains cas, cela est peut être vrai. Mais qu'en est-il de porter un T Shirt avec un pochoir des traits de Che Guevara tel que photographié par Alberto Korda (pour une fois, le mot si laid, « iconique », correspond précisément) ? Porter l'image de ce meurtrier sordide ne glorifie-t-il pas son crédo violent et anti-démocratique ? N'est-ce pas un rejet encore plus agressif des valeurs occidentales ?
Porter un T Shirt Che Guevara est dans la même catégorie morale que porter un T Shirt Pol Pot ou Tueur Du Petit Grégory ou Ossama Ben Laden. Si on voit un lourdaud qui fait une chose pareille, on devrait se sentir libre de se ficher de sa figure. Mais ça ne devrait pas relever du domaine de la loi.
Et porter la burqa non plus. Si les membres du parlement, à la suite de l'aimable Jack Straw, ne veulent pas de burqas dans leurs cabinets médicaux, soit. Si des centres commerciaux interdisent de se couvrir le visage (comme certains, conduits à la déraison par des voleurs à l'étalage encapuchonnés, l'ont fait), soit. Si des employeurs décident que le voile viole leur code vestimentaire, soit. Mais l'habillement ne devrait pas être une question pour les tribunaux.
Au passage, les T Shirts avec l'image qui illustre cet article sont disponibles ici.
Un article de Daniel Hannan pour son blog sur le site du Telegraph.