Jailli de la mer

Publié le 18 juillet 2010 par Pjjp44
"Des coquillages éternels répètent le chant de la mer dans l'oreille attentive de l'enfant moissonneur de miracles qui file son collier de mots autour du col du goéland surpris à coudre de fil blanc les histoires que dit la vague en chaloupant comme une amante dans les vertiges de l'amour et cherchant des portes ouvertes sur des lumières inconnues porteuses de ses rêves où passent dans ses yeux des bateaux chargés d'or et de pierreries et dont le capitaine est le poète inventeur de cosmos. en été quand le sang jaillit des sillons ouverts de l'amour le temps que la gaine ait le coeur de lever l'arbre vers des ciels où tout est écrit pour qui sait dans les étoiles magiciennes qui n'en finiront plus jamais

de nous tourmenter la conscience."
-Jean-Yves Le Guen- jailli de la mer-

"Et toutes le mers venaient s'allonger sur nos caps, un trop fort tirant d'air ou d'eau venait buter au bord de ports impropriés. et bâbord à quai, cap amont, nous côtoyaient les peuples de tous crins, les virées de tous bords; de leur oeil maquillé d'accent d'ailleurs très lentes filles des estuaires, seuls amers à se remarquer en ces confins de grasses eaux. Et s'empilaient en notre bord, enfumés de hâtes maladroites et desséchées, les grains si mal vannés de ces sols ignorés, traînant en creux d'aisselle et d'auréole un suint de suées insuffisamment impayées. Ayant largué l'odeur des récoltes de peine, évité cap aval allant avaler mers, repartions vers ailleurs, traîner nos marques d'hommes ennoyées, essorant du revers des brises du dehors le faux embrun jeté des lances des lavages obligés

dont j'ose encore un peu me souvenir."
-Jean-Marie Gillory-Sonnailles océanes-

-avec l'aimable complicité des artistes de l'estuaire-