Les mesures prises par le gouvernement sont de plus en plus violentes. Nicolas Sarkozy avance au pas de
charge, malgré ses discours infantilisants et sert la soupe aux siens. Il revient sur tous les acquis issus du rapport de force passé. C’est la revanche de la bourgeoise sur les avancées
républicaines qui lui ont été imposées. Sera t il candidat à sa propre succession ? on s’en fout un peu mais déjà une majorité de citoyens et citoyennes rêvent de le voir battu, si l’on en croit
les sondages. Sarkozy candidat perdra vraisemblablement ces élections de 2012. Et après, qu’elle est la politique qui sera mise en place par le vainqueur. C’est la question centrale et
comment trouver une solution de rechange à un candidat dévalué afin de poursuivre la même politique. L’alternance est le meilleur moyen d’éviter l’alternative et depuis 81, elle a fait ses
preuves dans la politique contemporaine . Ils ont trouvé la solution avec DSK, encore faut il que la gauche l’accepte et plus particulièrement ses électeurs. Ces gens là ne sont pas stupides et
ils ont toujours plusieurs « fers au feu ». Dernièrement le PS a trouvé une idée formidable, le « CARE » ou la version modernisée de sa politique compassionnelle , caritative disait Jean Poperen,
c’est à dire , qui ne change rien dans le fond des rapports capital travail et qui surtout ne remet pas en cause le système dominant. Sous la pression reboucher les fuites avec du plâtre , cela
va un temps, pas tout le temps. Il faut que le système tienne, tant bien que mal jusqu’à l’assaut final pour mettre à bas l’édifice républicain.
Battre Sarkozy c’est bien mais
battre la politique de sa classe pour sa classe, c’est mieux. Des Sarkozy pour défendre les intérêts de la bourgeoisie, il n’en manque pas et de tous bords et l’alternance peut parfaitement se
muer en interchangeabilité. DSK, Ségolène Royal, François Hollande, peuvent battre Sarkozy mais feront ils une politique fondamentalement différente sans s’attaquer au système. Certains
disent que le monde a changé et que la loi du marché est incontournable de nos jours dans une économie mondialisée .Encore un lieu commun répété depuis des générations et que le monde est monde.
Sauf qu’il ne s’agit pas de la contourner mais de l’attaquer et que certes, le monde a changé mais pas les causes de ses maux et qui les contourne, les subits.
Malgré tout, les primaires du PS
représentent un moment qui risque d’être fort intéressant et une formidable occasion pour la bourgeoisie d’interférer dans le débat pour sa solution de rechange. Elle a toujours un plan « B
» et plusieurs fers à battre et peu lui importe qui tient son marteau pourvu qu’il fasse son ouvrage. La bourgeoisie oppose et parle candidats. Nous , nous préférons le contenu
politique. Il y a ceux qui négocient le poids des chaînes et ceux qui veulent les rompre quelques soient leurs couleurs.