Qui peut penser que l’offensive néolibérale se satisfait de la seule
contre réforme sur les retraites. La Sécu est sur le même registre. En fait il s’agit pour les milieux financiers de détourner des cotisations au profit du privé et d’empocher. Moins de retraite
par répartition, moins de remboursements, c’est progressivement surplanter les systèmes existants par l’assurance privée et les « institutionnaliser ». Cela concours à la fois à la « baisse du
coût du travail » selon leur jargon et à faire des affaires avec des financements captifs. C’est du racket organisé, planifié et soigneusement étudié, rien n’est laissé au hasard. Cela ne suffit
pas dans la course au profit, il faut niveler par le bas. Dans une économie globalisé de mise en concurrence de la main d’œuvre, ils veulent aller plus loin, jusqu’au bout de la logique, celle du
capitalisme. Pour être plus compétitifs que la main d’œuvre esclave actuelle, il faut être plus esclave qu’elle et c’est la seule marge d’ajustement lorsque les prix des matières premières
sont fixées au niveau mondial. C’est à ce dont on assiste depuis quelques décennies avec un rapport travail capital , toujours plus pour le capital et toujours moins pour le travail.
L’assurance chômage est aussi dans le
collimateur et il y a déjà des « prestations privées » dans ce sens. C’est l’ensemble du système « socialisé » qui est visé. Faire du fric sur la solidarité entre salariés, c’est confisquer une
part du salaire distribué qui revient ainsi dans la bourse du capital. Le capital veut faire des profits sur ce qui ne lui appartient pas et il prend.
Reste une part importante qui toujours selon
les mêmes milieux « plombe » le coût du travail et représente un manque à produire et surtout à gagner. Les Congés payés. L’offensive a débuté, par des pressions amicales sur les salariés et
certains cadres en particulier. Ces pression, toujours animées de bonnes intentions, sauver l’emploie, servir l’entreprise et sa communauté d’intérêts, ont pour cible, la cinquième semaine du
congés. Pour les RTT, la machine est déjà lancée et la campagne d’intox apparaît dans les discussions quotidiennes. Cette offensive rentre dans le cadre de la dérégulation totale du temps de
travail. Certaines recommandations du FMI vont dans ce sens et nous connaissons le slogan « libérer le travail ! ». Les congés payés, c’est la conquête la plus emblématique du Front Populaire,
certes , mais le travailler plus pour gagner plus, n’est pas un simple slogan lancé en l’air, c’est une menace parfaitement planifiée que le mouvement social aurait tors de prendre à la légère.
Bien sur , ce n’est pas pour l’immédiat, à l’instant T mais toute la machine idéologique est en marche. C’est ce qui est répété dans les médias et dans la propagande de la bourgeoisie, « Les
français ne travaillent pas assez ! » nous avons deviné que le travail s’adresse aux travailleurs et ces derniers n’en font pas assez. C’est le même refrain dans les autres pays européens. Ce
n’est jamais à l’adresse des « gens de loisirs » selon la formule utilisée au XIX ième siècle pour qualifier la grande bourgeoisie. Que non diront certains, cela risque de mettre en
difficulté toute l’industrie du tourisme et des loisirs. Pensez donc, c’est dans cette même « industrie » que les conditions de travail sont les plus précaires et lamentables et d’une
exploitation digne du XIX ième. C’est également une activité particulièrement éclatée, peu concentrée, progressivement grignotée par les gros milieux d’affaire. Il y a de gros appétits au travers
de « l’industrie du tourisme », justement pour en faire une industrie entre les mains de quelques uns. Comme pour l’industrie, l’agriculture et le tourisme n’y échapperont pas. Nous sommes à la
veille d’une grande mutation dans ces secteurs. D’ailleurs de nombreux Comités d’entreprise cèdent leurs équipements faute de moyens, des associations également. Les grandes chaînes s’installent
et offrent leurs services directement aux entreprises , pour des vacances maison, clés en main avec reformatage de cadres si besoin. Les vacances, sont payées par le salaire et les salaires sont
selon eux trop élevés, alors s’intéresser au devenir de l’hôtellerie familiale, de la pension de famille et du camping de papa, c’est comme s’intéresser au petit agriculteur et à son exploitation
familiale. Tout se concentre ou explose et les petits propriétaires de leurs propres moyens d’existence disparaissent. Pour le capitalisme il faut contrôler tout le processus pour en tirer
directement des profits mais le plus sur c’est d’abord à la source de la création de richesses et ensuite à la distribution pour le reste. Qui peut penser aujourd’hui que les services
peuvent échapper à cette logique. De toute manière , cette petite bourgeoisie a tendance à hurler encore plus fort que les loups et fini toujours et malgré tout dans le ventre du fauve.
Leur compétitivité économique et
mondiale oblige, réduire toujours plus « le coût du travail » qui selon eux est un coût et la petite bourgeoisie applaudi à une musique qui les flatte . C’est la spirale infernale du capitalisme.
Cinq semaines de congés payés, surtout payés, encore un truc de fainéants , en France, les autres n’en ont pas autant, comme pour les retraites et la sécu, la sérénade est déjà rodée et le disque
gravé. Payés à ne rien faire, à ne pas produire, simplement à consommer avec des sommes que les milieux financiers voudraient bien récupérer comme l’ensemble du patronat . D’abord par la
cinquième semaine, pour être comme d’autres et le reste ensuite pour être comme d’autres encore.