En 1970, Otto Preminger a racheté les droits d’adaptation cinématographique de la chronique non romanesque de plus de 800 pages The First Arab-Israeli War [La Première Guerre israélo-arabe], souhaitant apporter une suite à son épopée de 1960, Exodus.
Dans une conférence de presse, il a déclaré : « Nous montrerons ce conflit sur les champs de bataille et dans les arènes politiques de Washington, de Moscou, des Nations unies et du Moyen-Orient ». Il a exprimé le souhait de « n’offenser ni les Arabes, ni les Juifs » dans son film, sans reconnaître qu’Exodus avait certainement offensé les Arabes. En tout cas, les parents israéliens avaient de quoi se méfier des prises de vue en extérieur.
Au cours du tournage d’Exodus, il rencontra des difficultés sur une scène dans laquelle une douzaine de jeunes israéliens devaient pleurer au moment où les Arabes attaquent leur maison. La consigne qu’avait donnée Preminger à ses assistants dans le cas où les enfants ne laisseraient pas échapper des larmes, était de conduire leur mère sur une colline, hors de leur vue. Alors le réalisateur leur disait : « Vous ne les reverrez plus jamais. Plus Jamais ! » Là, naturellement, les enfants éclataient en sanglots…
Mais au lieu de Genèse 1948, il fit un film sur les disputes conjugales : Des amis comme les miens.