Après une violente dispute avec son patron, Okajima est licencié. Marié et père de deux enfants, il tente tant bien que mal de retrouver un emploi dans un japon en pleine crise économique.
Chœur de Tokyo retranscrit les heures noires d’un Japon en crise. Yasujiro Ozu à cette dextérité propre d’injecter un aspect comique voir burlesque dans des situations qui se veulent pourtant dramatique, puisqu’ici on y suit une famille affrontant le chômage, la misère et la maladie. Cette façon d’opérer fonctionne plutôt bien et l’on suit sans mal cette transposition du quotidien d’une famille traditionnelle japonaise que Yasujiro Ozu affectionne dans sa filmographie. Chœur de Tokyo en est un bel exemple. Bel exemple d’une maîtrise qui est toute sienne, Yasujiro Ozu y montre les problèmes économiques et sociaux qui bouleversent une société à travers cette famille. Un père sans emploi, un enfant qui tombe malade, les déconvenues d’un quotidien dans une pauvreté palpable. Le tableau se veut noir pourtant un espoir subsiste toujours. Un humour aussi permet d’atténuer le propos comme lorsque le père défit son employeur dans un face à face à l’éventail qui se veut comme l’image d’une lutte des classes en ces temps de crise.
Chœur de Tokyo est un beau film qui parvient à réaliser en toile de fond un portrait juste d’une société en pleine mutation ainsi que le portrait d’une famille ordinaire qui lutte pour sa survie.
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