Soit ((CAC40 + invités du Fouquet's) x Bouclier Fiscal) + (Affaire Bettencourt-Woerth x Financement de l'UMP)) = (Déficits publics + Chômage de masse - services publics) + retraite à 62 ans.
Voici l'équation sarkozienne d'une bonne gestion de l'économie d'un pays.
Depuis son arrivée au pouvoir, le Chef de l'Etat français, Nicolas Sarkozy a tout mis en oeuvre pour soulager nos amis les riches, de toutes sortes de soucis. Parce que les riches, ils les aiment. Et il est semble fasciné par leur argent.
Déjà Maire de Neuilly, il aimait fréquenter cette “élite” financière, dont il se fera, professionnellement, l'avocat. Au soir de son élection, l'épisode du Fouquet's, puis tout de suite après, les vacances à bord du yacht du milliardaire Bolloré, confirmeront aux Français, des classes les moins aisées et moyennes, parmi lesquelles se comptent beaucoup de ceux qui avaient voté pour lui, une semaine au paravent, qu'il ne saurait être leur Président, mais celui d'un clan, à qui, il doit son ascension sociale.
Et le retour d'ascenseur est attendu rapidement. Dans ce milieu, on ne fait rien pour rien. Dès l'été 2007, est voté le bouclier fiscal. Le dogme et le symbole du quinquennat sarkoziste. S'en suivent aussi, des démarches de vrai VRP, dans tous les pays du monde, afin que ses amis puissent se voir ouvrir des marchés qu'ils ne peuvent atteindre sans l'aide de l'Elysée.
A ce cercle d'amis, il convient d'en rajouter un autre, plus large et moins intime. Celui de ceux qui financent, publiquement, l'UMP et son chef. Ces généreux donateurs, UMP jusqu'au bout des ongles, membres du Premier Cercle, s'ils n'ont pas tous la fortune des amis du Fouquet's, n'en sont pas moins influents et entendent, eux aussi, tirer bénéfices de leurs donations (investissements ?) à leur favori et à la machine UMP. La plupart sont des entrepreneurs et les dispositions sociales de la Droite décomplexée les ont visées directement. Outre, le fameux bouclier, le démantèlement des 35 heures, les heures supplémentaires hors cotisation, les cadeaux faits aux PME, la suppression de la taxe professionnelle, la baisse du nombre de fonctionnaire, la casse des services publics,…Tout un catalogue de mesures qui n'ont pour but que de répondre à l'attente de tous ceux qui, chaque année, versent 7500 euros à l'UMP et à diverses autres associations proches du parti sarkoziste. Et comme les petites attentions, font, parait-il, les plus belles relations, les membres de ce Cercle sont régulièrement invités dans des palaces parisiens, pour rencontrer le Chef, qui leur livre, à cette occasion, les décisions qu'il prendra prochainement en leur faveur.
Tout ce petit système fonctionnait à merveille et dans la plus grande discrétion. Jusqu'à l'affaire Bettencourt.
D'une histoire privée, cette affaire est devenue politique. Où immoralité fiscale et petite tambouille entre amis vont de paire. Et, elle est en passe de devenir le symbole de ce qui devra rester des années Sarkozy.
Et qui commencent à ressembler à ce qui étaient les années de l'Etat RPR.
Lutte d'influence, enveloppes de billets, petits arrangements. Les ingrédients sont là. Et la république irréprochable, chère, mais semble-t-il pas trop, au coeur de Nicolas Sarkozy, s'éloigne tous les jours un peu plus.
Et la panique s'installe dans les allées du pouvoir. Les dirigeants UMP, reprenant les codes envoyés par l'Elysée, accusent la presse d'être fasciste. Fasciste, le presse française. S'agit-il de Gringoire ou de Au Pilori ? Non, il s'agit de la presse d'aujourd'hui. Alors, Le Figaro du groupe Hersant ? Le JDD du groupe Lagardère ? Libération d'Edouard de Rothschild ? TF1 du groupe Bouygues ? Non surement pas TF1 !!
Sans arguments et sans solides moyens de défense, les leaders de l'UMP en perdent leur sang-froid. Car le scandale est aux portes du Sarkoland.
Et pendant que tout cet édifice financier, fiscal et amical connaît une forte tourmente, les Françaises et les Français voient arriver la catastrophe financière et sociale que la Droite leur a préparé. Et qu'ils s'apprêtent à payer, eux, par les impôts et les cotisations, que leur réclame, au nom de la solidarité nationale, un gouvernement, qui chaque jour, perd de son crédit, en France et dans le monde.
Les Français vont payer ce que les amis de Nicolas Sarkozy se refusent à faire, émigrés fiscaux, qu'ils sont, en Belgique, en Suisse ou aux Bahamas. Et qu'ils ont pourtant réclamé.
Le recul de l'âge de la retraite, le retour programmé de la TVA sociale et des hausses d'impôts pour lutter contre les déficits, la casse des services publics, la privatisation future La Poste et des services de santé, la fermeture de lignes SNCF, … Tout cela est au programme et répond aussi à l'attente des amis du Chef de l'Etat.
En 2012, Nicolas Sarkozy aura détruit le modèle social français et ruiné la France et ses habitants. Mais, il aura enrichi ses amis.
Et c'est bien ce qui compte pour eux. Et sans doute pour lui, aussi.