Face à la réalité des preuves accablantes que les efforts d’exécution de la loi ont échoué par rapport à leurs objectifs déclarés, il est important de reconnaître et d’aborder les conséquences nuisibles. Ces dernières comprennent entre autres les points suivants :
La déclaration de Vienne - mettre fin à la Prohibition mondiale des drogues, Prohibition qui financent des organisations criminelles
Publié le 18 juillet 2010 par Jcgrellety
"En réponse aux préjudices des drogues illégales sur la santé et la
société, un important régime international de prohibition des drogues a
été mis en place sous la tutelle des Nations Unies.1 Des dizaines d’années de
recherche ont permis de réaliser une évaluation complète des
répercussions du phénomène mondial de « guerre contre la drogue ».
Tandis que des milliers de personnes se réunissent à Vienne dans le
cadre de la XVIIIe Conférence internationale sur le sida, la communauté
scientifique internationale demande que l’on reconnaissance les limites
et les préjudices de la prohibition des drogues et réclame une réforme
des politiques en matière de drogues afin d’éliminer les obstacles à la
mise en place de régimes efficaces de prévention, de traitement et de
soins du VIH.
Il existe maintenant des preuves irréfutables2, 3 que les efforts d’application
de la loi n’ont pas réussi à enrayer la disponibilité des drogues
illégales dans les collectivités où il y a de la demande. Au cours des
quelques dernières décennies, les systèmes nationaux et internationaux
de surveillance des drogues ont révélé une tendance générale à la baisse
dans le prix des drogues ainsi qu’une tendance à la hausse dans leur
pureté – malgré des investissements considérables dans les efforts
d’exécution de la loi.3, 4
De plus, il n’existe aucune preuve qu’une férocité accrue des démarches
d’application de la loi réduit de façon importante la prévalence de la
consommation de drogues.5
Notamment, les données indiquent clairement que le nombre de pays dans
lesquels les personnes s’injectent des drogues illégales est à la hausse
et que les femmes et les enfants sont de plus en plus touchés.6 En dehors de
l’Afrique subsaharienne, l’utilisation de drogues injectables cause
environ le tiers des nouveaux cas d’infection par le VIH.7, 8 Dans certaines
régions où le VIH se répand le plus rapidement, par exemple l’Europe de
l’Est et l’Asie centrale, la prévalence du VIH peut atteindre 70 %
parmi les utilisateurs de drogues injectables, et dans certaines régions
ce groupe compte plus de 80 % de la totalité des cas de VIH.8