La firme de relations publique Waggenner Edstrom a sorti sa première étude sur l'influence des blogs couvrant les affaires de l'UE mercredi 14 juillet, et Open Europe est classé 7ème.
Voici le top 10 :
BBC – Gavin Hewitt's Europe, Financial Times Brussels Blog, The Digger, Fistful of Euros, Jon Worth – Euroblog, Stanley's Blog, Open Europe Blog, Julien Frisch – Watching Europe, ECJ Blog, Neelie Kroes.
L'étude dans son entièreté est disponible ici.
Nous avons assisté au lancement mercredi et la discussion, à cette occasion, a cherché à comparer la culture des blogs de l'UE avec les vibrations intenses de la blogosphère politique aux États-Unis.
Sans surprise, tout le monde a conclu que nous sommes très loin d'être aussi avancés qu'en Amérique et il y avait beaucoup de lamentations sur le « ton » du débat qui est assez apprivoisé ici, en comparaison. Mais encore plus intéressantes étaient les hypothèses de base de certains, plutôt que leurs analyses.
La complexité des diverses institutions et le fait qu'il tend à y avoir plus d'intérêt pour des personnalités nationales étaient cités comme des obstacles temporaires à un « débat démocratique » de style américain plus intense ou à un choc des idées, mais que ça pourrait être surmonté avec le temps. Quelqu'un a même suggéré que les blogs pourraient fournir la colle pour le « rêve d'un espace public Européen ».
Il était dur de quitter la pièce sans ressentir qu'on avait omis un point assez fondamental, mais c'était aussi un rappel frappant de comment les gens, ou certains d'entre eux, qui sont à Bruxelles depuis déjà un peu trop longtemps, se sont coupés du reste du monde extérieur.
La « politique de l'intégration » (plus d'Europe ou moins d'Europe ?) est une espèce entièrement différente de la « politique dans l'UE » (comment fonctionne la machines à produire des décisions de l'UE). Il est compréhensible que Waggener Edstrom, une firme de relations publiques, ne s'intéresse qu'à la deuxième catégorie puisque son activité consiste à servir des clients qui cherchent à influencer le résultat de la politique de l'UE, et que ça signifie cibler les Eurodéputés ou les gens qui préparent les projets de législation à la Commission, par exemple.
Le vrai « choc des idées » est à trouver dans la question du chemin futur suivi par l'intégration Européenne (la crise de l'Euro devrait-elle servir à faire avancer la cause d'une plus grande intégration politique et économique ? Les contribuables de l'UE doivent-ils renflouer d'autres Etats membres ? etc.). Si l'élite de Bruxelles veut vraiment un débat démocratique, sûrement elle devrait commencer par engager le débat sur ces questions relativement plus fondamentales.
Un article du blog d'Open Europe.