Quitter le navire!

Passionné de préparation physique et d’informatique et lassé (le mot est faible) par 20 ans d’entreprise, je reprends mes études sur le conseil de Véronique Billat pour passer le « DIPLOME UNIVERSITAIRE Bases physiologiques de l'exercice et de l'entraînement"
http://billat.net/fr/formation-cursus-master-diplome-science-physiologie-sport/158-diplome-universitaire-qbases-physiologiques-de-lexercice-et-de-lentrainementq.html
Quel sont les enjeux ?
Quitter un milieu (l’usine, les grands groupes) ou se succède restructuration, réorganisation, perte des repères et des valeurs (compétence, efficacité, autonomie, respect). Une sorte de « koh lanta » ou celui qui progresse est celui capable de gruger le système et non pas celui qui est bon. C’est plutôt le genre à éliminer…Normal, nuisible pour les gens en place ou ceux qui veulent gagner…
Quitter un milieu ou l’homme n’est pas le centre des choses mais un moyen, une ressource…
Quitter un lieu ou la communication et les réunions ont plus d’importance que la mission première
Quitter un milieu ou le seul mot valorisable et valorisant est « management ». Il faut dire qu’il n’y a plus grand-chose à manager… Pour être en contact avec beaucoup de personnes (c’est l’avantage de mon taf) et être plutôt direct et sans tabou, je mesure chaque jour le nombre de personnes sous cachetons ou autre substances licites ou non pour anesthésier la souffrance engendrée par l’isolement, l’individualisme, et la non reconnaissance.Manageur de zombi…
Je fais parti de ces zombis ou mon petit anxiolytique me permet de tenir mes 8 heures dans ce bordel organisé. C’est bizarre, en vacance, je tiens facilement sans me « doper ». Allez savoir pourquoi ???Moi, si sur de moi, obliger de me shooter !!!
Il s’agit bien d’un dopage me permettant de tenir le train d’un peloton composé de moins en moins de coureurs mais de plus en plus de managers, pour de plus en plus de kilomètre et de cols à franchir…
Suis-je le seul dopé ?
Non, bien sur. A chacun sa dope : alcool, tabac, drogue, café, cacheton. La majorité du peloton ouvrier l’est. Constat affligeant et alarmiste. Seul ceux qui se branlent éperdument de ce qui se passe ou justement ne se passe pas parviennent à tourner (en 3X8 de surcroit !!! Que l’instigateur de cette aberration physiologique soit condamné pour crime contre l’humanité, il fait plus de victimes que toutes les guerres mondiales réunies) 
En sortant du Fongecif ou je suis allé déposer mon dossier de prise en charge pour le diplôme dans le cadre du CIF, je suis resté discuté un moment avec un type qui faisait la manche. C’est fou comment et bizarrement avec mon salaire de bourgeois, je me sens proche de ces gens exclus. On a discuté du paradoxe de ceux qui ne peuvent bosser et vivent avec 400€ par mois et de ceux qui ont encore un taf et qui en souffre…
Vous comprendrez que je ne me reconnais plus dans ce monde ou j’ai voulu coller et qui ne correspond pas aux valeurs (bel arnaque et imposture) inculquées par mes parents et qui malgré tout me semble juste et humaine. Respect, honnêteté, compétence, humanité.
Nous sommes la en plein débat sur l’éducation. Et plus je muri, plus m’apparait évident que ces principes sont à l’image du dicton «l’argent ne fait pas le bonheur » et que ces valeurs servent de cadre à ceux qui les appliquent pour ceux qui en profitent car ne les appliquant pas…
Me voici donc cheminant pour sortir de ce milieu destructeur et déstructurant et foncer dans mes passions en espérant pouvoir en vivre et ce sans avoir à me battre pour les principes qui me semblent d’une implacable évidence et justesse.
J’ai plein de pistes pour la suite, et certaines sont en court.
Les compétences, si elles sont à la hauteur de ce que j’espère et le réalisme, je connais les règles du jeu pour les avoir subit, ne peuvent finir que par payer.