Raniero Cantalamessa, Jésus et l'amitié humaine - 1

Publié le 18 juillet 2010 par Walterman

« Jésus entra dans un village. Une femme appelée Marthe le reçut dans sa maison. Elle avait une soeur nommée Marie qui, se tenant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Marthe était accaparée par les multiples occupations du service ». Le village est celui de Béthanie et la maison, celle de Lazare et de ses deux soeurs. Jésus aimait s'y arrêter pour se reposer lorsqu'il accomplissait son ministère dans les environs de Jérusalem.
Marie se réjouissait trop d'avoir le Maître, une fois de temps en temps, pour elle toute seule, de pouvoir écouter en silence les paroles de vie éternelle qu'il lui disait, également pendant ses temps de repos. Elle l'écoutait donc, assise à ses pieds comme on le fait encore aujourd'hui en Orient. Il n'est pas difficile d'imaginer le ton, entre offensé et sous-entendu, avec lequel Marthe, en passant devant eux, dit à Jésus (mais pour que sa soeur entende !) : « Seigneur, cela ne te fait rien ? Ma soeur me laisse seule à faire le service. Dis-lui donc de m'aider ».

Jésus prononça alors une phrase qui constitue à elle seule un petit évangile : « Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part : elle ne lui sera pas enlevée ».