« Nihao ! Nihao ! » (« Bonjour ! Bonjour ! »), c’est tout ce que j’ai pu comprendre de ce qu’il essayait de me dire. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé. J’ai pourtant engagé la conversation, posé des questions et tendu l’oreille. Il faut croire qu’il est fou…
En ces chaudes journées d’été, ce mainatea droit à sa sortie quotidienne (mes recherches semblent prouver que c’est bien un mainate mais je n’en suis pas encore certain). On descend sa cage devant la résidence pour qu’il puisse prendre un peu l’air et chanter sans casser les pieds des voisins.
Son propriétaire semblait en tout cas flatté que quelqu’un s’intéresse à son bel oiseau, les chinois accordant généralement très peu d’intérêts aux passions des autres. Il a tenté de lui faire dire tout un tas de phrases que je n’ai malheureusement pas bien saisies, certaines devant être en shanghaien.
Même si nous ne nous sommes visiblement pas compris, le mainate a su répondre à mes bonjours, ce qui est loin d’être le cas de la majorité de mes voisins qui, quand je leur dit bonjour, me regardent bizarrement l’air de dire « Bonjour ? Et pourquoi pas ‘Comment allez-vous ?’ tant que tu y es ! Ils sont fous ces étrangers… ».
– Woods