Sylvain Cordurié & Laci
Soleil
45 pages
Résumé:
Mai 1891. Sherlock Holmes a péri dans les chutes de Reichenbach en affrontant son plus grand adversaire, le Professeur Moriarty. C’est du moins ce qu’affirme la presse. Une version hasardeuse, car Holmes est bien vivant et compte tirer profit de sa mort présumée pour parcourir le monde. Mais, s’il est aisé de tromper le commun des mortels, d’autres ne se laissent pas si facilement convaincre. Holmes voit ses projets contrariés quand des vampires londoniens retrouvent sa trace à Paris.
Mon commentaire:
Nous sommes à Londres en 1891. La bande dessinée débute alors que Sherlock Holmes vient de mourir dans les chutes de Reichenbach, comme l'avait voulu son créateur Arthur Conan Doyle pour se débarrasser d'un personnage qui lui faisait trop d'ombre à son goût. Mais voilà, Holmes n'est pas mort, certaines personnes le savent et le recherchent.
Le londres de cette époque abrite alors une grande communauté de vampires, tous plus sanglants les uns des autres, qui n'hésitent pas à faire un véritable carnage pour parvenir à leurs fins. Leur chef souhaite faire un pacte avec Holmes, afin d'utiliser son savoir-faire. Le célèbre détective est donc considéré mort par ses plus proches amis et parents, dont le Docteur Watson, mais est en même temps mêlé à une sombre histoire sanglante dans un monde parallèle où vivent des créatures assoiffées de sang et de crimes. La fin du premier tome (un second est déjà sorti) laisse prévoir le pire pour Holmes.
Visuellement, cette bande dessinée réussit à nous plonger dans un Londres plutôt glauque, où la plupart des scènes se déroulent la nuit. L'ambiance est inquiétante et les vampires s'en donnent à coeur joie. Sherlock Holmes, ainsi que nous, lecteurs, sommes témoins du carnage qui sévit dans la ville. Le dessin est sombre, tout de même soigné, mais principalement d'atmosphère. C'est glauque à souhait. Les vampires sont loin d'être tendres...
Il est intéressant de voir Sherlock Holmes, aussi cartésien qu'il peut l'être, se démener avec la présence d'être surnaturels défiant toute logique. Cette bande dessinée, même si elle est très violente et sanglante, nous fait voir un Sherlock Holmes un peu différent. On s'éloigne un peu du personnage dont on avait l'habitude. J'ai d'ailleurs eu l'impression, au départ, qu'on aurait pu construire la même histoire avec n'importe quel autre personnage. Au fil des pages, l'histoire s'affine un peu plus.
Sherlock Holmes & les vampires de Londres n'est pas un album incontournable, mais il demeure une lecture intéressante, surtout si on aime le célèbre détective. Je suis curieuse de découvrir la suite.