Alors qu’un Typhon approche d’une petite ville de campagne, des adolescents vivent avec tourment leur passage à l’âge adulte. Certains d’entre eux se retrouvent alors enfermés dans leur école et s’occupent comme ils peuvent…
Typhoon Club décompte les jours à l’approche d’un typhon qui va s’abattre sur le Japon et en particulier dans une petite bourgade où des adolescents sans repère semblent y rechercher une identité propre. Ces jours que l’auteur décompte développe une tension toute particulière. Une tension qui va en crescendo à mesure que le typhon approche. On y suit ces jeunes dont les esprits s’échauffent comme si le cyclone avait un impact grandissant sur leur psyché. Shinji Somai nous met en scène l’histoire de ces jeunes, des adolescents qui sont dans le processus du passage à l’âge adulte. Il y traite avec un certain pessimisme (ou la difficile compréhension) des sujets tels que l’homosexualité, la place sociale et ce qui incombe à tous en société. Mais aussi et surtout de la vie et de la mort.
Typhoon Club est une œuvre d’une puissance sans équivoque. Une œuvre qui dépeint la réalité d’une jeunesse dans une société stricte. Une jeunesse non fantasmée mais bel et bien réelle, décrite dans une oeuvre non pour les jeunes mais sur les jeunes. Une jeunesse avec tous les sentiments contradictoires qui les habitent entre l’enthousiasme le plus exacerbé à l’abattement le plus total. Shinji Somai parvient à saisir avec minutie un état, celui d’une jeunesse aux comportements et sentiments versatiles. Typhoon Club est à la fois splendide, troublant et marquant.
I.D. Vous avez aimé cet article ? Partager