Une Bolivie authentique, un pays à ne pas manquer!

Après le mystérieux Salar d’Uyuni, mes 3 potes motards et moi nous sommes dirigés vers la ville la plus haute du monde, à savoir, Potosí. Elle se situe à plus de 4.000 mètres d’altitude. Nous sommes passés par des routes assez difficiles parsemées de tronçons de sable. Et c’est là que je me suis fait la plus grande frayeur depuis que je roule à moto. J’étais à plus de 70 km/h quand j’ai subitement aperçu un banc de sable ou plutôt un amas de poussière approcher dangereusement. Ma sauterelle a commencé à guidonner et j’ai franchement cru que c’était le gros crash. Encore une fois, elle ne m’a pas fait faux bond et s’est rétablie, je ne sais toujours pas par quelle magie… J’ai vu ma vie défiler, sans rire!

Potosí est une ville avec une architecture qui a su garder une charmante touche coloniale. C’est aussi et essentiellement une ville de mineurs. Nous avons d’ailleurs eu l’occasion de visiter une mine. On y est restés plus de 4 heures au total et je peux vous assurer que rester autant de temps dans des endroits aussi confinés, c’est franchement pas agréable. A certains endroits, ça relevait de la spéléologie, à proscrire pour toute personne claustrophobe! On a pu aussi rencontrer quelques mineurs à qui nous avons offert des feuilles de coca ou des boissons. Mais ce qui m’a le plus touché, c’est un jeune de quinze ans qui travaillait depuis ses 12 ans dans des conditions… Il remontait d’un trou où régnait une température de plus de 40°C. Il m’a beaucoup ému ce petit gars. Ha oui, la dynamite est en vente libre ici, donc si t’aimes pas ton voisin, tu peux toujours faire sauter sa baraque sans souci.
Après Potosí où nous avons laissé Sami le canadien, nous avons roulé jusque Sucre, l’ancienne capitale de la Bolivie. Encore une fois, une route mes amis… Le plus agréable était de descendre un peu d’altitude car le froid devenait un trop pesant. Nous sommes passés par des vallées verdoyantes ce qui changeait de ce que nous avons pu voir jusque là car la végétation se fait plus rare en altitude. Après Sucre (où on a fait une bonne fête), nous nous sommes arrêtés dans un petit village du nom de Totora. Super typique, authentique et pas du tout touristique! La vraie Bolivie nous y est apparue. Il y avait justement la fête d’anniversaire au village et j’ai profité que tout le monde était un peu éméché pour prendre quelques clichés des gens. On a aussi eu la chance d’assister à un combat de coqs. Chouette chouette! Les visages et les couleurs sont sublimes… A en juger par vous-mêmes dans l’album photos.
Cochabamba nous attendait un peu plus loin sur la route. Cette ville ne m’a pas parue très intéressante, n’était pas propre et ne sentait pas très bon… Le marché central m’a d’ailleurs beaucoup fait penser à l’Inde! C’est là que ma sauterelle m’a fait son premier (et j’espère dernier) caprice. Elle ne voulait plus démarrer et j’ai du me débrouiller pour trouver un spécialiste en électricité de motos, un dimanche et une heure avant le match Argentine/Mexique, bref mission impossible quoi! Mais j’ai quand même su trouver quelqu’un qui a su m’aider. Trop cool et rien de grave, juste un faux contact.
Pour arriver jusque La Paz, nous sommes passés par des sommets à plus de 4000 mètres d’altitude. Sur la route, nous sommes arrivés à un endroit où un accident entre deux bus s’était produit un peu moins d’une heure auparavant. Nous nous sommes arrêtés et avons essayer d’aider au mieux. Paul étant docteur, il a su dispenser les premiers soins à certaines personnes avec moi comme aide infirmier. C’était vraiment pas beau à voir, plusieurs personnes décédées gisaient sur le bord de la route… Faites bien gaffe si vous voyagez en bus en Bolivie. C’est vraiment des Fangio, je suis bien content d’avoir ma moto ici.
La Paz, la capitale, s’étend sur une vallée haute en altitude. On y arrive par une route qui la surplombe et voir les centaines de milliers de maisons concentrées les unes sur les autres est vraiment impressionnant. Le lendemain, on a fait la route considérée la plus dangereuse au monde à moto et dans les conditions les plus extrêmes… Non, sans rire, on a eu un brouillard qui nous a empêché d’apprécier les profonds précipices qui la bordent, vraiment dommage…
La dernière étape en Bolivie était Copacabana. Non, non, ce n’est pas qu’une plage au Brésil mais également une charmante petite ville bolivienne dans les montagnes qui entourent le lac Titicaca. On y trouve une jolie « isla del sol » où je recommande fortement d’aller loger une nuit. J’ai donc terminé la Bolivie par cet endroit magique… J’y ai passé quelque chose comme 3 semaines et je dois dire que ça m’a fort plu… C’est un pays authentique qui a su garder une emprunte culturelle propre et prononcée par rapport au Chili et à l’Argentine. On a la chance d’y voir plein d’indigènes dans les rues et c’est juste beau, coloré, innocent,… Une belle simplicité.

Ha oui, je termine cet article en disant que suite à une chute, mon appareil photo a quelques problèmes… J’ai aussi perdu les photos de la « Isla del Sol » à cause de ça. Mais bon, ça arrive! Mais ne vous en faites pas, je trouverai une solution pour continuer à prendre de beaux clichés!

Mon prochain article parlera du Pérou. En attendant, allez voir les photos dans l’album en ligne, elles en valent franchement la peine!